vendredi 25 mai 2007 par Le Patriote

En septembre 2005, alors qu'il n'était pas encore le ministre des Affaires étrangères de la France, Bernard Kouchner s'était confié au Patriote . Il avait émis son souhait de s'impliquer dans la résolution de la crise ivoirienne. Nous vous proposons, à nouveau, cet entretien.

L.P. : Quels sont les rapports entre l'humanitaire, la religion et la politique ?
Bernard Kouchner : Pour moi, il n y a pas beaucoup de différences. La religion est une réponse à une assurance personnelle devant l'incertitude, devant son anxiété. L'humanitaire est une réponse pratique et la politique est au service des hommes. Tout ceci est un circuit en relations pratiques.

L.P. : Quel enjeu pour l'Afrique ?
B.K : L'Afrique est l'exemple même du triptyque, Religion, humanitaire et politique. Moi je ne sépare pas la politique, de l'humanitaire car elle est un art au service de l'homme et de la paix dont votre pays a plus que jamais besoin.

L.P. : Quelle différence entre le Kosovo et la Côte d'Ivoire ?
B.K. : La Côte d'Ivoire n'est pas le Kosovo et vice versa. Il y a des différences au niveau des cultures, de l'histoire des peuples et de l'occupation des terres.

L.P. : Etes vous prêt à venir en CÖte d'Ivoire ?
B.K. : Je suis prêt à venir en Côte d'Ivoire pour aider le peuple ivoirien. Je pense que, pour résoudre ce genre de conflits internes, il faut être présent au quotidien avec les protagonistes. D'où, les limites de la médiation de Thabo Mbeki, le président sud africain.

L.P. : Avez-vous un message pour le peuple ivoirien ?
B.K. : Bien entendu je leur dis tout simplement d'éviter la conflagration et de ne pas commettre le pire. Et je dis ceci solennellement : n'allez pas messieurs les Ivoiriens vous détruire sans vous parler avant de mourir.

E.K ( Correspondance particulière à LYON)

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