vendredi 25 mai 2007 par Fraternité Matin

De sinistres individus ont visité le groupe scolaire Camp douanes d'Abobo-Doumé. Les 61 élèves de la classe du CP1 du groupe scolaire d'Abobo - Doumé camp Douanes n'ont plus de dossiers scolaires ni de livres ni de cahiers. Ceux-ci ont été tous enfouis dans la fosse sceptique de l'unique et précaire WC de cette école primaire. Pire, les documents pédagogiques dont se servait la maîtresse de cette classe ont eux aussi subi le même sort. Les auteurs de cet acte ignoble qui ont visité l'établissement dans la nuit du 30 avril dernier sont pour l'instant, inconnus. C'est avec beaucoup d'empressement que la directrice de l'EPP Abobo - Doumé camp Douanes nous a reçus avant-hier au sein de son établissement. Et pour cause, Mme Atchori Anne et ses collaborateurs sont heureux de savoir que leur détresse sera rendue publique par notre canal. Il ressort de ses explications que c'est en reprenant les cours après la fête du travail le 1er mai que les élèves du CP1 et leur maîtresse, Mme Aka Adjoua Suzanne, ont découvert la porte de leur salle de classe grande ouverte. A l'intérieur, tout y a été mis sens dessus dessous. Le placard a été vidé de son contenu. La réponse à l'énigme va venir quelques instants plus tard d'élèves qui voulaient se "soulager". La maîtresse, la directrice alertée ainsi que les autres enseignants découvrent avec stupeur que tous les documents retirés du placard sont à environ dix mètres au fond de la fosse sceptique du WC situé dans la cour à près de 30 mètres du bâtiment de l'école. La police du 28ème arrondissement du ressort de compétence a fait le constat d'usage et ouvert une enquête. Les autorités éducatives ainsi que les responsables des parents d'élèves sont avisés. Sur les auteurs et les raisons de cette sale besogne, la directrice Atchori Anne et ses collaborateurs disent ne rien savoir. Ils reconnaissent toutefois que les rapports entre la direction de l'école et les jeunes riverains ne sont pas au beau fixe. Ceci pour la simple raison que la plupart des jeunes du Camp Douanes n'apprécient pas la clôture qui a été montée récemment autour de l'établissement et le portail métallique qui leur ferme l'accès à la grande cour. Or par le passé, cette école servait de cadre à leurs manifestations mais aussi malheureusement, de lieu de dépravation. " Depuis que nous avons érigé la clôture pour contrôler l'utilisation de la cour que nous ne refusons pas aux honnêtes cohabitants, ce sont des lettres et des appels de menace que nous recevons quotidiennement ", fait savoir Mme Atchori qui dit se démener du mieux qu'elle peut pour la reconstitution des dossiers détruits. Elle lorgne pour cela du côté du maire de la commune, M. Danho Paulin-Claude, qui a fait de l'école l'une de ses priorités. Etant entendu qu'au nombre des élèves, beaucoup sont des déplacés de guerre sans grands moyens financiers. La directrice compte également sur le ministre de l'Education nationale afin qu'il se penche sur le cas de son établissement.

Landry Kohon

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