jeudi 24 mai 2007 par Nord-Sud

Depuis le jeudi 29 mars, M. Guillaume Soro est le Premier ministre de Côte d'Ivoire. S'il ne lui a fallu que huit jours pour former son gouvernement là où Banny a mis près d'un mois, en revanche environ deux mois après sa nomination, il n'a toujours pas fini de constituer son cabinet. Le chef du gouvernement, selon ses proches, a choisi de se donner le temps de bien choisir ses collaborateurs. Ainsi, à ce jour, seules quelques personnalités ont reçu leurs arrêtés de nomination. Les plus connues sont :

M. Tiémoko Meyliet KONE, cadre à la BCEAO, arrivé depuis peu de Dakar. Le Premier ministre entend en faire son directeur de cabinet. Son décret de nomination est soumis à la signature de Laurent Gbagbo.




Le directeur de cabinet adjoint chargé des Affaires générales et institutionnelles est M. Ouattara Largaton, diplomate




Le poste de directeur de cabinet adjoint chargé des programmes de sortie de crise, se joue actuellement entre M. Alain-Richard Donwahi, ancien coordonnateur général du Pnddr et M. Adou K. du Bnetd




Le directeur du département administratif et juridique, qui a rang de directeur de cabinet adjoint, est M. Sansan Kambilé, magistrat.




Le chef de cabinet militaire est le général de brigade Michel Gueu




Le chef de cabinet (civil) est Mme Kouamé Flore, Préfet. Elle travaillera avec un adjoint qui n'a pas encore été nommé.




Le directeur financier est M. Issiaka Fofana, ancien chef de cabinet au ministère de la Reconstruction et de la Réinsertion.




Le porte-parole du Premier ministre avec rang de conseiller spécial est M. Méité Sindou.







Il reste encore à nommer 16 cadres à la tête des cellules de travail et des services, si l'on en croit l'organigramme publié sur le site Internet de la Primature. Sans compter les Conseillers spéciaux et les chargés de mission.

C'est donc une administration qui se met en place progressivement. Mais la lenteur de cette mise en place laisse songeur, inquiète même. Selon un membre du cabinet, le Premier ministre veut s'entourer d'hommes et de femmes compétents et intègres. Il ne veut pas commettre l'erreur de prendre des gens, pour ensuite constater leur incompétence et être obligé d'en recruter d'autres pour avoir au finish un cabinet pléthorique. Il démarre avec une petite équipe, sûre, soudée qu'il va consolider au fur et à mesure. Selon nos sources, le Pr. Saliou Touré, président de l'Université internationale de Grand-Bassam (Uigb) était pressenti pour diriger le cabinet du Premier ministre. Les discussions avec lui étaient bien avancées, très avancées même, et il y avait un accord de principe. Puis le Pr Touré s'est rétracté et a préféré la présidence de l'Uigb. Ce désistement a eu un effet ralentisseur sur la composition du cabinet du Premier ministre, le contraignant à explorer à nouveau le champ des possibilités. Soro veut constituer un cabinet qui soit à l'image de ce qu'il aurait voulu que soit son premier gouvernement. Resserré, percutant, jeune et technocratique. Les calculs politiques auxquels il a dû se résoudre n'ont pas permis que cela se fasse. Soit. Mais maintenant qu'il a surmonté l'épreuve du gouvernement et qu'il a les mains libres pour former son propre cabinet, on comprend difficilement que les choses aillent si mollement. L'accord de Ouaga lui donne jusqu'en février 2008 pour organiser la présidentielle. C'est vrai, il demande d'éviter de sombrer dans le fétichisme des dates, mais si pour constituer le cabinet qui va l'aider à piloter le processus de fin de guerre, il met environ trois mois, le risque est très grand que des retards considérables soient observés dans l'exécution de sa feuille de route.




Touré Moussa

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