jeudi 24 mai 2007 par Le Patriote

L'esprit de Ouaga est mis à mal, deux mois seulement après la signature de l'Accord le 4 mars dernier. La spirale de violence qu'il nous est donné de constater, depuis quelques jours à Abidjan, n'est pas faite pour favoriser une application sereine de l'Accord politique de Ouagadougou. La FESCi et les hommes de Eugène Djué qui empêchent un meeting de Sidiki Konaté à "la Sorbonne", la même FESCI qui saccage et pille les locaux de deux organisations de défense des droits de l'Homme, des loubards à la solde de l'ex-DG de la Poste, Zéhi Sébastien, qui vandalisent le siège du SYNAPOSTEL suite à une décision de la Cour suprême, Watchard Kédjébo, Touré Zéguen et Eugène Djué qui interdisent tout meeting des responsables des Forces Nouvelles dans la zone gouvernementale Ce n'est ni plus, ni moins qu'un regain de violence inutile qui interpelle, au premier chef, les deux signataires de l'Accord de paix de Ouagadougou. Une situation déplorable qui met au défi les deux têtes de l'Exécutif ivoirien : le Premier ministre Guillaume Soro, Secrétaire général des Forces Nouvelles et le chef de l'Etat Laurent Gbagbo, chef de file du camp présidentiel. Tous deux signataires de l'accord de Ouaga, ils sont attendus pour se prononcer sur cette spirale de violence et de vandalisme et au besoin, indexer publiquement les fauteurs de troubles. Car, comme le disait le ministre Sidiki Konaté, l'accord de Ouaga est un accord de paix qui impose, à tout un chacun, un comportement de paix et de réconciliation, en tout lieu et en tout instant. C'est le sens assigné au code de bonne conduite dont il est fait mention dans l'accord en question. En clair, si Gbagbo lui-même s'était sincèrement inscrit dans la dynamique née de Ouaga, tous ses partisans qui se comptent au sein de la FESCI, de "la Sorbonne", de la galaxie patriotique, pour tout dire, devraient eux aussi adopter des comportements de paix et de réconciliation. Parce qu'il n'est pas normal qu'au Nord, la jeunesse et les chefs de guerre des Forces Nouvelles acceptent de mettre balle à terre et qu'au même moment les jeunes du camp présidentiel s'adonnent impunément à la violence et au vandalisme, compromettant dangereusement la paix. Face à cette situation, le silence des autorités signataires de l'accord de Ouaga est coupable. Le Premier ministre, Guillaume Soro, doit saisir le chef de l'Etat Laurent Gbagbo et le ministre de l'Intérieur Désiré Tagro de cette spirale de violence qui intervient au plus mauvais moment du processus.
Les autorités compétentes doivent se résoudre à prendre des mesures d'exception pour arrêter ces petits monstres de la FESCI et de la galaxie patriotique dans leur menée subversive. Le Premier ministre Guillaume Soro s'apprête à mettre en ?uvre les dispositions cruciales de l'Accord de Ouaga et doit se rendre à l'évidence que le molosse ne change jamais sa déhontée façon de s'asseoir. A moins de l'interpellervigoureusement, Gbagbo ne fera rien pour faciliter la tâche à son Premier ministre. Cette avalanche de violence s'inscrit dans une stratégie globale du clan présidentiel visant à gêner le chef du gouvernement dans son action. Ainsi préoccupé à gérer les troubles sociaux et les mouvements de colère des éléments de la galaxie patriotique, Guillaume Soro ne fera que s'éloigner, de plus en plus, de sa mission. Tel est l'objectif visé par les Fescistes et leurs commanditaires tapis dans l'ombre. Le Premier ministre le sait-il simplement ?
Khristian Kara

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023