jeudi 24 mai 2007 par Le Nouveau Réveil

Situé dans la forêt d'Adiopodoumé, à 17km de Dabou, le Centre national de recherche agronomique (CNRA) et ses travailleurs ont reçu hier matin, un hôte de marque. Le Premier ministre Guillaume Soro, qu'accompagnaient pour la circonstance les ministres Cissé Bacongo de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et Amadou Gon Coulibaly de l'Agriculture, a visité les installations de ce centre, ses stands, ses produits et a échangé avec ses travailleurs. Une visite guidée dirigée par le directeur du CNRA, Docteur Yoh. L'intervention du porte-parole des travailleurs, les brèves allocutions des deux ministres ont meublé le bref passage de Soro au CNRA. Le porte-parole des travailleurs Niangoran Koffi a souligné les conséquences de la crise sur les activités et le rendement du centre dont d'importants démembrements sont à Bouaké, à Korhogo et à Man, villes situées dans les zones Forces nouvelles. Il a également plaidé pour que l'Etat de Côte d'Ivoire vienne en aide à ce centre. Des doléances prises au sérieux par leur hôte du jour. En effet, le Premier ministre a déclaré qu'il "n'est pas concevable que, dans un pays agricole comme la Côte d'Ivoire, la recherche agronomique ne tienne pas une place de choix dans la politique de recherche scientifique du gouvernement " () L'Etat, pour sa part, n'a aucun intérêt à se débarrasser de votre secteur d'activité, parce que la recherche en matière d'agriculture est un des domaines où se manifeste le mieux la souveraineté de notre pays () Le CNRA doit recevoir les concours financiers qui lui ont été promis et bénéficier au même titre que tous les secteurs sinistrés du fait de la guerre, de subventions pour sa reconstruction et la relance de ses activités. Cette position de principe, je veillerai à la traduire en actes pour ce qui relève de ma compétence. Nous ne laisserons pas mourir ce fleuron de notre expertise nationale. Nous avons même le devoir de le renforcer et de le rehausser", a rassuré Guillaume Soro. Ce, d'autant que les pays qui ont délaissé l'agriculture "connaissent des difficultés et finissent souvent par implorer l'aide alimentaire de ceux qui ont veillé jalousement à la prospérité de leur agriculture. Nous devons donc entourer le CNRA de nos soins jaloux, car de son efficacité continue et de ses succès répétés dépendra l'avenir de la Côte d'Ivoire". Dans la mesure où, selon le Premier ministre, "dans notre pays, l'agriculture est le meilleur ami de la paix".

Yves M. Abiet

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