Zéhi Sébastien, directeur général de La Poste de Côte d'Ivoire, a affirmé hier, au cours d'une conférence de presse, au bureau de poste abidjan 17, à l'immeuble Postel 2001 que l'ordonnance rendu le lundi par la cour suprême visant à suspendre l'arrêt de la cour d'appel est inapplicable comme celle de février. Par conséquent, il entend resté à son poste jusqu'à ce que la Chambre judiciaire de la Cour suprême saisi d'un pourvoi en cassation se prononce sur le fond de l'affaire qui l'oppose au conseil d'administration - au mandat échu depuis le 30 octobre dernier - dirigé par M. Diakité Coty Souleymane. Par ailleurs, le directeur général de la poste pense que si une telle décision devait s'appliquer, elle ne serait pas la bienvenue. Car, explique le conférencier, les travailleurs qui ont sauvé La poste, au prix de leur vie, bravant les menaces, les intimidations de toute sorte, les agressions verbales et physiques, n'accepteraient pas que des gens qui ont commis des actes aussi graves viennent impunément prendre le contrôle de cette entreprise. En effet, selon Zéhi, depuis sa prise de fonction le 6 février dernier, sous l'instigation du SYNAPOSTEL, un mouvement d'humeur a été mené qui s'est transformé en une série d'actes de sabotage et de vandalisme, en guise de protestation contre la décision de la Cour d'appel. Ce qui a occasionné le pillage systématique des fonds et du matériel informatique, la disparition de document comptable.
La conséquence d'un tel désordre, c'est que plusieurs coffres-forts ont été pillés. C'est le cas à Yamoussoukro (18 millions), Divo (22 millions), le bureau de l'hôtel Sébroko (près de 50 millions). Dans les bureaux où les documents comptables ont été emportés, il est difficile de quantifier le montant du détournement, a précisé Zéhi. Mais il ajoute que c'est le cas de la Recette principale dont le vol peut avoisiner les 100 millions de francs CFA. En outre, plusieurs agents dont MM. Alexis Vagba et Pierre Zirignon, respectivement directeur de la logistique et du système d'information et directeur de la gestion du réseau d'Abidjan, ont été battus à sang.
Coulibaly Zié Oumar