mercredi 23 mai 2007 par Fraternité Matin

Le général Soumaïla Bakayoko, chef d'état-major des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) a eu, à huis clos ce dimanche à Korhogo, une séance de travail avec ses troupes au cinéma Boloï. A sa sortie, il s'est confié à nous.
Nous sommes en tournée d'information et de sensibilisation sur les accords politiques de Ouagadougou dans nos zones pour expliquer à nos troupes leur contenu. Ce matin, nous leur avons fait comprendre la particularité de ces accords qui mettent en exergue en leur chapitre 3 un certain nombre de dispositions relatives aux Forces de défense et de sécurité. Le premier point que nous avons souligné à nos hommes, c'est d'abord la loi d'amnistie qui a été prise par ordonnance par rapport aux délits commis à l'occasion de la guerre. Il était donc très important qu'ils le sachent. Ensuite, nous leur avons fait comprendre qu'il existe deux armées en Côte d'Ivoire. C'est pour cela que les accords de Ouagadougou demandent aux deux forces ex-belligérantes de cogérer toutes les questions de défense et de sécurité liées à la sortie de crise. C'est donc pour cela qu'il a été mis sur pied le Centre de commandement intégré. Je leur ai dit qu'il existe encore au niveau de ce Centre de commandement quelques difficultés logistiques à régler pour qu'il soit une réalité sur le terrain. Nous avons encore expliqué à nos hommes que le Centre de commandement intégré est sous l'autorité des deux chefs d'état-major et qu'il comporte sept cellules animées de façon paritaire par des éléments venant de chacune des deux armées. () Nous leur avons aussi expliqué que le Centre de commandement dispose de brigades mixtes que nous avons placées dans l'ancienne zone de confiance en les répartissant en trois grands fuseaux Est, Ouest et Centre. Chaque brigade mixte de gendarmerie se compose de 10 gendarmes venant des Forces armées des Forces nouvelles et de 10 des FDS, plus 4 gendarmes des forces impartiales. Chaque brigade de gendarmerie est appuyée et soutenue dans sa mission par un détachement militaire mixte composé d'une section des Fanci et des FAFN. Le commandement de ces détachements est fait de façon alternée. Enfin, nous leur avons parlé des problèmes de grades qui se posent dans des deux forces. Il faut que les soldats du nord sachent une fois pour toutes comment appeler leurs camarades du sud et vice-versa. Les chefs militaires que nous sommes, allons faire des propositions mais il appartiendra au politique de façon concertée de trouver une solution définitive à ces problèmes de grades. Au niveau de nos hommes, nous avons constaté qu'ils ont clairement compris que ces accords sont porteurs de paix pour la Côte d'Ivoire. Nous avons vu des soldats enthousiastes, très heureux de voir s'appliquer ces accords politiques. Eu égard aux questions qu'ils ont posées, nous avons compris l'intérêt qu'ils portaient à ces accords.
Le service civique est un des points des accords qui a beaucoup retenu leur attention et nous pensons qu'ils y inscrivent totalement. Et partant, ils souscrivent le gouvernement, le Premier ministre et l'ensemble de tous les acteurs qui doivent mener à terme ces accords.

Propos recueillis
par Martial Niangoran
Correspondant Régional

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023