mercredi 23 mai 2007 par Fraternité Matin

Des pneus brulés, des éléments du 8ème Arrondissement en faction à l'entrée de l'Institut national supérieur des arts et de l'action culturelle (INSAAC), à Cocody. Ce décor traduisait en début de matinée hier, l'atmosphère de grabuge ayant prévalu dans cet établissement quelques minutes plutôt. Des étudiants surexcités ont manifesté leur colère pour dénoncer le retard dans le paiement de leurs bourses d'études. Leur délégué général, Ouattara Adama, s'en explique: Nous sommes dans une école de création et la bourse que nous percevions habituellement de façon semestrielle, autour des mois de février et mars nous permettait d'acheter nos matériels. Sans moyens financiers, nous ne pouvons donc rien faire, même pas achever nos mémoires de fin de cycle. Cette situation est d'autant plus désastreuse que les examens de fin d'année pour les enseignants stagiaires ont débuté depuis le 10 mai et les autres écoles commencent en juin?. Toutefois, il reconnait les efforts qui ont été entrepris par le ministère de la Culture et de la Francophonie et la direction de l'administration pour que les décisions de bourses sortent le 25 avril dernier. A ce propos, Mme Renée-Marguerite Kanga-Fernadez, Directrice générale par intérim de l'établissement, a exprimé sa surprise devant l'impatience des étudiants qu'elle dit avoir pourtant informés par l'intermédiaire de leur délégué général, de ce que la programmation de la paie avait été faite pour lundi et mardi. Les étudiants auraient pu être payés, s'ils n'avaient pas assiégé l'établissement. Nous avons dû nous raviser de payer parce que nous ne nous sommes pas sentis en sécurité. Maintenant que tout semble rentrer dans l'ordre, je voudrais les rassurer qu'ils seront payés incessamment. Je les invite, par ailleurs, à reprendre les cours en toute quiétude. Nous analyserons à notre niveau la manière de rattraper les 4 ou 5 semaines de cours perdus?, a indiqué la directrice. Elle n'a pas manqué, en outre, de relever que le retard dans le paiement est, dans une certaine mesure, imputable aux étudiants eux-mêmes. Car, a-t-elle fait remarquer: Certains d'entre eux prennent leur temps pour déposer leur demande. (Nous avons pu constater dans le parapheur qui venait de lui être déposé des demandes d'attribution de bourses). Alors que nous sommes obligés d'attendre un gros lot pour acheminer les dossiers. Qui, il faut le noter, sont traités par ordre d'arrivée?. Faut-il le rappeler, cette grève intervient quelques jours seulement après la visite de travail que le ministre Kouadio Komoé Augustin, ministre de la Culture et de la Francophonie, a effectuée dans cet établissement et d'autres établissements sous tutelle. Visite au cours de laquelle, il avait rassuré les étudiants qui, profitant de cette opportunité, avaient égrené les difficultés auxquelles ils sont confrontés. Notamment l'insuffisance d'infrastructures adéquates, le manque de débouchés et la non reconnaissance de leurs diplômes au plan national.

Mayane Yapo

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