mardi 22 mai 2007 par Le Patriote

La Cidadella était-elle prenable le dimanche dernier ? Oui. Si l'on se réfère à la deuxième mi-temps des filles de Dicko Souleymane. Dans cette finale aller de la 12e édition super coupe Babacar Fall, Le Rombo avait débarqué à Launda avec le secret espoir de faire un résultat plus qu'encourageant. Un résultat qui permettrait aux filles de Mme Akpa Julienne d'aborder la manche retour avec beaucoup plus d'espoir, le samedi 2 juin prochain. Mais tout ce rêve s'est écroulé face au Petro dès la première partie de cette opposition. Le Palais de la Cidadella en réfection, c'est le complexe sportif du Primeiro de Agosto qui a accueilli cette finale aller. Les angolaises, malgré l'absence remarquable de Teresa, affichent la mine des grands jours. Ilda Bengue, Filomena, Marcelina (qui faisait son retour après une pige au Portugal), Luisa Kiala et toutes les autres amazones d'Armando Gomes étaient présentes. Côté Rombo, le staff technique a fait le déplacement de la capitale angolaise sans son gatuso , Chadon Yapi yapo (pour des raisons scolaires) et sans son Kaka , Traoré Mambo Fanta (blessée). Sur le terrain, Toualy, Elianne, Mampo Annick, Djédjé Emma, Kregbo Nathalie, Gladys, Tchamgam et autres Awa, Nabintou, Fatim, Edwige devaient défendre les chances de la maison jaune et vert. Et dès le premier coup de sifflet, elles donnent l'illusion de rester dans la logique de cette mission. Les deux formations sont au coude-à-coude jusqu'à la fin des dix premières minutes. Et le score de parité 6-6, traduit bien cette réalité. Mais subitement, les Ivoiriennes lâchent du lest.

L'effet d'un voyage difficile

Comme si elles étaient emportées par la fatigue d'un voyage plus que difficile. Le Petro qui n'en demandait pas plus appuie sur le champignon. Le Rombo, complètement débordé ne peut suivre le rythme des Angolaises. Les pertes de balles des ivoiriennes entraînent des contres fulgurantes et en dix minutes, Ilda et ses équipières creusent l'écart (14-7). Le Rombo est incapable de réaction. Son jeu d'attaque qui privilégie les solutions intérieures est inefficace face à une défense du Petro qui a muraillé l'axe. Les solutions extérieures qui devaient permettre de contourner la défense des pétrolières sont oubliées dans les vestiaires. Finalement, le Petro regagne les vestiaires avec une marge confortable de neuf points d'écart (19-10). Il n'en fallait pas plus pour fouetter l'orgueil des Ivoiriennes. Du retour de la période d'oxygénation, Toualy Julie et ses camarades sonnent la révolte. Décidées à dire non à l'humiliation, elles attaquent le Petro d'entrée. Elles développent un jeu extérieur. Ce qui s'avère payant. La deuxième mi-temps montre un autre visage du Rombo. Celui d'une formation combative et orgueilleuse. Mais le mal était déjà fait en première période. La seconde partie est disputée mais le Petro s'impose au finish 38-28 et prend une option sérieuse sur le sacre. Dans dix jours, les Angolaises seront à Abidjan pour disputer la finale retour. A défaut de remporter le trophée, le Rombo tentera tout au moins d'obtenir une victoire sur son grand rival africain. Pour l'honneur.
Koné Lassiné, envoyé spécial à Luanda.

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