mardi 22 mai 2007 par Le Patriote

Ils ont mis leur menace à exécution. Yao Koffi Serges, secrétaire général de la Fédération Estudiantine et Scolaire de Côte d'Ivoire (FESCI), et son bureau national, avaient animé le vendredi 18 mai dernier, une conférence de presse, pour annoncer la paralysie de tout le système éducatif ivoirien, si leurs maîtres ne reprenaient pas le chemin des salles de cours à partir du lundi 20 mai. Les enseignants ayant reconduit leur mouvement, les hommes de Koffi Serges sont passés à l'action. Premières victimes de cette sentence, les organisations des Droits de l'Homme. Et surtout la Ligue Ivoirienne des Droits de l'Homme (LIDHO), située à côté de la cité Mermoz à Cocody. Accusant cette organisation de prêter son siège aux enseignants grévistes, pour prononcer leurs différentes conférences de presse, des éléments de la Fesci y ont fait une descente musclée hier, dans les environs de 10 h 45 MN. Portes fracassées, vitres brisées, meubles saccagés, matériels emportés, personnels dépouillés, est le triste spectacle, auquel se sont livrés les pilleurs. Terrorisé, le personnel impuissant, n'a fait qu'assister au saccage et pillage de son établissement. Selon Ahui Camille, secrétaire permanent de la LIDHO, que nous avons trouvé sur place, le bilan est très lourd et beaucoup préjudiciable. Ils ont emporté 9 ordinateurs, 10 onduleurs dont 7 nouveaux, le fax, la photocopieuse, le serveur, les combinés téléphoniques, des chaises, des fauteuils, des téléphones portables. Tout cela, sans compter les meubles saccagés, les portes fracassées et la paillote dont, l'équipement avait coûté 1 millions FCFA , dénonce le secrétaire permanent. Les agresseurs, poursuit-il, ont fait arrêter un taxi pour emporter tout le matériel qu'ils ont pillé. Ils nous accusent de soutenir les enseignants dans leur grève, en leur prêtant notre siège, mais nous sommes une organisation de défense des droits de l'homme. Nous défendons les droits de tout le monde. Même si c'était des étudiants qui étaient dans cette situation, on allait également défendre les mêmes droits , explique Ahui Camille. Remonté et très amer contre ces actes de vandalismes Patrick N'gouan président de la LIDHO, classe la FESCI au rang des organisations terroristes. C'est une organisation terroriste. Il faut d'abord désarmer la FESCI avant d'aller désarmer les milices de l'ouest , martèle t-il. Son organisation, affirme t-il, a porté plainte contre ces agresseurs. Après le saccage de la LIDHO, les éléments de Koffi Serges se sont rendus au siège de l'Action pour la Protection des Droits de l'Homme (APDH), situé à quelques mètres de la LIDHO. Là, également, ils ont saccagé et pillé le matériel de cette organisation. Avertie, une délégation de la division des Droits de l'Homme de l'ONU CI, conduite par Mohamed Eissa est allée constater l'ampleur des dégâts subis par les deux organisations.
D. Maimouna

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