mardi 22 mai 2007 par Fraternité Matin

Finis les lamentations et les pleurs. L'ouest ivoirien composé des régions des 18 Montagnes et du Moyen-Cavally, a décidé de prendre son destin en main pour sa reconstruction. Les richesses du sol et du sous-sol et les intelligences que cette partie de la Côte d'Ivoire regorge peuvent procurer à ses populations un plein épanouissement. Cependant, le désastre créé par 5 ans de guerre risque de freiner son décollage si l'Etat ne lui administre pas un plan d'urgence. C'est la préoccupation exprimée, à juste titre, le 19 mai, par le porte-parole des populations et des cadres, le député de Guiglo commune, l'honorable Guiriéloulou Emile. Aussi a-t-il demandé au Chef de l'Etat de bien vouloir consacrer une visite d'Etat à la région dans un avenir proche. Visite au cours de laquelle certainement un livre blanc lui sera remis. En attendant, le député Guiriéoulou a demandé que les deux régions du Moyen-Cavally et des 18 Montagnes soient déclarées régions sinistrées. Ce qui implique de la part de l'Etat, la mise en ?uvre d'un plan spécial de reconstruction avec des moyens conséquents. Quant aux urgences, elles ont trait à la sécurisation de la région, en particulier la sous-préfecture de Zou, dans le département de Bangolo. Cela, par la mise en place d'une unité des FDS vu que la brigade mixte de Bangolo s'en trouve très éloignée. Le calvaire de cette localité est accentué par l'état désastreux de la route qui nécessite, a-t-il dit, un reprofilage lourd. Ce qui faciliterait le retour des populations déplacées de guerre. Le porte-parole des populations n'a pas manqué d'exprimer sa gratitude au Chef de l'Etat pour les efforts déjà déployés en faveur de la région avant de lui promettre un soutien sans faille des populations lors des élections à venir. Car il y a moins deux ans, le Président apportait sa compassion? au peuple Wê lors de l'attaque de Guitrozon et Petit Duékoué. La visite du 19 mai est, a-t-il dit, synonyme de paix. De son côté, le maire de la commune de Guiglo, M. Gah Barnabé, a rappelé les caractères propres à localité, à savoir qu'elle signifie la cité du pardon, de la réconciliation et de la paix. En témoigne la mobilisation exceptionnelle de la population, signe de son adhésion au processus de paix et à l'Accord de Ouaga. Il a salué le courage et l'intrépidité? du Chef de l'Etat qui donne à ses concitoyens les rudiments d'un Ivoirien nouveau. Il a indiqué que le temps de la paix succède à celui de la guerre, celui du dépôt d'armes à celui de la résistance. Au moment où la paix est arrivée, le premier magistrat de la cité n'a pas voulu passer sous silence l'insécurité qui règne dans la forêt de Sio. Aussi a-t-il demandé un renforcement des moyens financiers, humains et matériels et des patrouilles régulières. Maho Glofiéi a également exprimé des doléances pour ses ex-combattants qui, a-t-il martelé, sont des résistants et non des milices. En vous remettant ces armes, M. le Président de la République, nous ne vous exigeons rien. Cependant, nous demandons que le PNDDR achève ce qu'il a commencé vis-à-vis des ex-combattants. C'est-à-dire leur prise en compte effective. Nous savons, M. le Président de la République, que dans le cadre du service civique national, vous donnez la place qui convient aux jeunes de cette région et que des centres seront installés dans chacun des 4 départements. Vive la paix dans l'ouest ivoirien et dans toute la Côte d'Ivoire !?
Plusieurs membres du gouvernement de différentes tendances politiques et originaires de l'Ouest ont démontré leur unité par leur présence. Ce sont Dagobert Banzio, Oulaye Hubert, Bleu Lainé Gilbert, Alphonse Douati. On notait également la présence d'anciens ministres: Eric Kahé, Désiré Gnonkonté, Emile Kéi Boguinard. De même, tous les élus locaux ont effectué le déplacement. Le ministre Dano Djédjé, présent dans la région 48 heures plutôt, a célébré la paix avec ses frères tout comme le ministre de l'Intérieur, Désiré Tagro, négociateur de l'Accord de Ouaga. Brèves
Reconnaissance. L'Ouest a salué le mérite des Forces de défense et de sécurité, notamment le gouvernorat militaire pour avoir pacifié la région et rétabli la confiance entre les populations.
Mention. Une mention spéciale a été décernée par le député Guiriéoulou Emile, au commandant Doumbia, à l'élève officier Oulaï Delafosse, respectivement Préfet et sous-Préfet de Toulepleu et au colonel Yedess Oulé. Hommage a été également rendu aux disparus. Etat-major. Tous les responsables du FRGO et leurs adjoints ont été présentés. Parmi eux, des stratèges, des préparateurs physiques, des financiers. Maho Glofiéi a remercié les opérateurs économiques qui ont soutenu la résistance à l'Ouest.

Paulin. N. Zobo

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