lundi 21 mai 2007 par Le Matin d'Abidjan

C'est aujourd'hui, à la demande du S.G de la FESCI, que les étudiants se rendront dans les universités publiques pour la reprise des cours. Et ce, malgré la grève de la CNEC .Une situation qui laisse clairement transparaître des affrontements à l'horizon.

Le vendredi dernier, l'enseignement supérieur était sur la sellette, face à la crise qui secoue les universités publiques .Ce même jour, pendant que le conseil de l'université de Cocody planchait sur la question pour demander à la CNEC de prendre en considération les acquis des semaines de négociations écoulées et de préserver l'université de Cocody, afin d' aider ses autorités à éloigner le spectre de l'année blanche, les responsables de la CNEC donnaient une conférence de presse pour faire connaître leur position suite au décret pris par le chef de l'Etat. Au terme de cette rencontre, la coordination nationale des enseignants ?chercheurs a décidé de maintenir sa grève illimitée, dans l'attente que le Président de la République prenne un autre décret pour préciser la nouvelle grille salariale. Dans le même temps, la FESCI donnait sa position sur la grève des enseignants affiliés à la CNEC. Selon Serge Koffi, S.G de la FESCI, les enseignants doivent faire preuve de flexibilité dans leur combat en tenant compte du droit à l'éducation des étudiants. Avant de marteler qu'ils n'accepteront pas une année blanche de plus. C'est pourquoi il a invité les étudiants à la mobilisation pour reprendre les cours dès ce matin, tout en invitant les enseignants qui veulent faire cours à venir parce que toutes les mesures seront prises pour leur permettre de dispenser les cours en toute quiétude. Si les enseignants ne venaient pas donner les cours malgré son appel à la reprise, le S.G de la FESCI a prévenu que sa structure syndicale considérera ce refus du droit à l'éducation comme une déclaration de guerre de la part des enseignants. Alors, les réactions seront à la mesure des émotions, a-t-il menacé, sans dévoiler ce que son organisation compte faire. Mais, selon certaines indiscrétions, l'appel à la mobilisation du patron de la FESCI est sans équivoque. Elles consisteront à traquer d'une part tous les enseignants militants de la CNEC partout où ils dispensent des cours, notamment dans les universités privées. Et d'autre part, si le gouvernement ne les contraint pas à reprendre le chemin de l'école, la FESCI procédera à la fermeture de l'ensemble des établissements scolaires jusqu'à ce que les universités publiques fonctionnent à nouveau normalement. C'est fort de cette donne dans la crise qui paralyse les universités depuis le 13 avril 2007 et vu la détermination des étudiants de ne pas accepter une autre année blanche qu'il faut penser que la semaine qui débute ce matin risque d'être électrique entre les étudiants et leurs maîtres, dans la mesure où les premiers cités refusent qu'on sacrifie leur avenir. C'est le lieu d'inviter les autorités à tout mettre en ?uvre pour qu'on évite certainement de chaudes empoignades entre des étudiants en colère et leurs enseignants.

GAS

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