lundi 21 mai 2007 par Le Matin d'Abidjan

La crise qui secoue la filière café-cacao prend des allures beaucoup plus inquiétantes. La nomination d'un administrateur provisoire au FDPCC divise les producteurs qui,depuis, se regardent en ennemis.

La journée d'aujourd'hui pourrait être fortement mouvementée au niveau de la filière café et cacao. Des milliers de producteurs sont annoncés à la Caistab au Plateau pour, saluer la nomination, depuis le 7 mai 2007, d'un administrateur provisoire à la tête du Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café et de cacao (FDPCC). Hier des producteurs de l'ouest montagneux, par la voix de leur porte-parole, M. Bernard Blesson ont soutenu qu'ils répondraient nombreux à la mobilisation. Le FDPCC n'a rien fait pour les coopératives de café et de cacao. Avec l'administrateur provisoire, notre calvaire prendra fin , a indiqué M. Blesson. MM. Zogbo Raphaél, porte-parole de la coordination nationale des producteurs de café et de cacao de Côte d'Ivoire, Dally Koffi, président de la confédération des syndicats de la filière et plusieurs autres producteurs se sont également joints à M. Oulaï Tchélan, l'initiateur de la plainte contre le FDPCC. Nous venons mener le combat de la justice, de la vérité. C'est notre dernière action. Nous dénonçons l'ordonnance du président de la cour suprême, M. Tia Koné du 16 mai 2007, prononçant le sursis à exécution de la décision prise par le juge N'Guessan Kouadio du tribunal de première instance d'Abidjan qui installe l'administrateur provisoire. Dans le camp adverse, les producteurs restés fidèles à M. Amouzou ne démordent pas. Eux s'en tiennent à la décision de la cour suprême. Le président de la coordination des délégués départementaux de la filière M. Zahi Bonfils, MM. Yao Benoît et Kouamé Laurent, des porte-paroles, sont aussi sur les gardes. Nous enverrons 10.000 producteurs pour leur prouver qu'ils sont minoritaires, ont-ils répondu, face à la presse hier. La situation reste tendue. Les déclarations virulentes faites ça et là par les producteurs laissent transparaître les germes d'un affrontement. En tout cas, il est fort possible que les choses tournent au drame. La filière café cacao est un des poumons de l'économie ivoirienne. Les pouvoirs publics sont interpellés. Il faudra prendre les mesures idoines pour éviter que cette situation dégenère.

Vincent Kouassi

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023