lundi 21 mai 2007 par Le Temps

L'on devra encore attendre pour connaître le résultat des négociations sur la question des grades des Forces nouvelles.

Malgré l'assurance du ministre de la Défense, la question des grades des Forces nouvelles, n'a pu être réglée à la date indiquée. Les chefs de guerre qui en sont les bénéficiaires, ont, selon des sources proches du MPCI, exigé que soient maintenus leurs grades. Quitte à chacun de suivre la formation militaire adéquate pour se hisser au même niveau que ceux des FDS. Une équation difficile à laquelle se trouve confronté Amani N'Guessan. Au cours de la séance de travail qu'il a eue avec les animateurs du Centre de Commandement intégré, le vendredi 16 mai dernier, au siège du CCI, à Yamoussoukro, le ministre de la Défense a affirmé qu'il lui fallait du temps pour ne pas précipiter les choses. Pour ce qui concerne les difficultés liées à cette question des grades, j'irai rendre compte à mes supérieurs hiérarchiques à Abidjan (ndlr Gbagbo et Soro) En effet, la question des grades des éléments des Forces nouvelles semble jusque-là, constituer le point de blocages de la mise en application de l'accord de Ouagadougou. Le ministre de l'intérieur du Burkina, Michel Bassolé, dans une déclaration, a dit que le problème des grades ne devait pas constituer un blocage. Et pourtant, à l'évidence, c'est justement le point focal qui fait trainer les choses. Ainsi Amani N'Guessan à qui le Président de la République a confié le dossier se trouve dans une situation des plus inconfortables. Interrogé, le ministre n'a fait aucun mystère pour justifier son impuissance. " Les difficultés sont inhérentes à la vie, dire qu'il faut les éradiquer à 100%, ce n'est pas possible, mais nous essayerons de faire ce qui sera humainement possible ". Rappelons que les conditions d'admissibilités aux grades d'officiers supérieurs telles que définies par les textes qui régissent l'armée de Côte d'Ivoire n'ont pas été respectées par les responsables de la rébellion. Ainsi, dans leur camp, on y trouve des Chefs d'Etat- major, des colonels, des commandants et des lieutenants, qui pourtant n'ont ni la formation ni le niveau intellectuel requis. Pour régler donc toutes ces questions, Amani N'Guessan veut se donner du temps. " Concernant la question des grades, il faut un peu tirer sur le temps pour arranger les choses. Je ne veux pas presser les choses, j'avais espéré que les difficultés seraient facilement solubles. Mais hélas ! " A-t-il déclaré visiblement embêté par la question d'un journaliste sur cette préoccupation.
Simplice Zahui
Envoyé spécial à Yakro

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