lundi 21 mai 2007 par Le Temps

Les Forces de Résistances du Grand-Ouest (FRGO) ont déposé les armes, samedi dernier. Cet acte a été salué par le ministre de la Défense, Amani N'Guessan et le représentant de l'ONU, Abou Moussa.

La paix entre véritablement dans sa phase concrète. Le désarmement est une réalité sur le terrain. Les Forces de Résistances du grand-Ouest ont déposé samedi dernier, leurs armes. Le ministre de la Défense, Michel Amani N'Guessan s'est réjoui de cet acte posé par Maho et ses combattants. Il soutient que la date du 19 mai est un grand jour pour la Côte d'Ivoire. Puisque, pendant quatre ans, le désarmement n'a pas été effectif malgré des Accords internationaux et des Résolutions onusiennes. En plus, le dialogue entre les Forces de Défense et de Sécurité et la branche armée de l'ex-rébellion a été rompu. Ce qui a plongé le processus de paix dans la léthargie. Tout naturellement, la volonté des Forces d'autodéfense d'aller au désarmement ne pouvait être contrariée dans ce climat de guerre froide. Selon le ministre de la Défense, si les nuages de la méfiance se sont dissipés pour laisser poindre la paix à l'horizon Ivoire, c'est bien grâce au Dialogue direct. " Il est donc heureux que les Forces de résistances longtemps engagées dans le noble combat de la défense de la République et de ses institutions décident aujourd'hui, de fortifier ce climat de confiance retrouvée en déposant ce samedi 19 mai les armes ", fait-il remarquer. Et de poursuivre : " Les Forces de Résistance du Grand-Ouest en acceptant de déposer les armes ce jour, vous donnez en cela un signal fort pour la sortie de crise. Vous méritez donc la reconnaissance de la Nation ". Que dire des Forces Armées des Forces nouvelles ? Le ministre de la Défense les interpelle sur leur sens du devoir : "Pour vous qui avez toujours conditionné le désarmement de vos hommes au démantèlement préalable des groupes d'autodéfense. L'acte de ce jour constitue un gage de confiance. Par conséquent, une exhortation à accomplir entièrement de votre part de sacrifice". Le ministre Michel Amani N'Guessan a lancé plusieurs appels. Il invite les différents acteurs à s'inscrire pleinement dans le processus de paix. Demande aux hommes politiques, dans la recherche des intérêts partisans, de demeurer conscients de la primauté de la patrie. Aux populations de l'Ouest, il les exhorte à croire en la délivrance qui passe aussi par leur sens du pardon. Les Forces de Défense et de Sécurité n'ont pas été oubliées. Selon le ministre, dans la réalisation de leurs missions régaliennes, les FDS ont croisé le fer avec leurs frères d'armes engagés dans la rébellion. Il leur demande de s'inspirer de l'acte posé par les Forces de Résistances du Grand-Ouest en célébrant la réconciliation avec les FAFN. Et cela, sur fond de restructuration d'une armée attachée aux valeurs d'intégrité et de moralité républicaines. Le ministre Amani N'Guessan a saisi cette aubaine pour faire un clin d'?il à l'ensemble de la Nation ivoirienne : " Nous avons longtemps considéré la paix comme une seconde religion. Mais avec la guerre, l'exception ivoirienne n'existe plus. Profitons de cette occasion pour redonner à la Côte d'Ivoire, réconciliée avec elle-même et avec ses voisins, sa place de locomotive dans la sous-région et son rayonnement dans le monde ". Avant d'ajouter : " S'il est bien de déposer les armes, il est encore mieux de désarmer nos c?urs et nos esprits. Car la solution définitive à cette crise ne peut provenir que de la naissance d'une conscience de paix dans la Nation. Dépassons nos contradictions internes. Unissons nos efforts et allons résolument à la paix ".
C'est sur ces notes d'espoir qu'il a demandé à la communauté internationale de continuer d'accompagner la Côte d'ivoire vers la sortie de crise définitive.

Yacouba Gbané
yacou06336510@yahoo.fr
Envoyé spécial à Guiglo

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