Albert Mabri Toikeusse s'est prononcé, samedi dernier, à la rentrée politique de l'UDPCI, sur la récente visite de Franck Guéï et des chefs de Kabacouma chez le chef de l'Etat.C'est une comédie qui va prendre fin bientôt?. Albert Mabri Toikeusse a réagi à la récente visite du fils aîné du général Robert Gueï et de quelques chefs de Kabacouma au président Gbagbo, samedi dernier, à la faveur de la rentrée politique de l'Union pour la démocratie et la paix (UDPCI), à l'Académie des sciences de la mer à Yopougon. Albert Mabri Toikeusse pense que l'action de Franck Gueï et du chef de Kabacouma est une initiative qui frise la mascarade. Selon lui, l'on tente de faire croire, d'une part, que le peuple yacouba a tourné la page sur l'assassinat du général Robert Gueï, et, d'autre part, que l'UDPCI a perdu sa base dans l'ouest montagneux. Il a dit qu'il ne saurait en être autrement que les populations de l'ouest, dans leur grande majorité sont avec lui et l'UDPCI pour le triomphe des idéaux de feu Robert Gueï.
A l'égard du chef de Kabacouma, il a affirmé : J'espère qu'il sera ramené à Kabacouma par ceux qui l'ont accompagné et qu'il sera accueilli en triomphe?. Albert Mabri Toikeusse a, par ailleurs, annoncé l'organisation d'une manifestation grandiose, en hommage à feu Robert Gueï, le 19 septembre prochain.
Sur les tiraillements au sein du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP) ces derniers temps, le président de l'UDPCI a annoncé une prochaine rencontre entre les leaders politiques, en vu ed'aplanir les divergences.
Pour ce qui concerne l'Union pour la démocratie et la paix (UDPCI), il a indiqué que son parti s'en tenait à la ligne tracée par l'accord qui a été signé à Paris en mai 2005. A savoir que chaque parti présente son candidat, mais qu'au second tour, les membres du RHDP doivent faire bloc autour du candidat le mieux placé de l'alliance. Albert Mabri Toikeusse s'est refusé à tout commentaire public sur ce qui se passe entre le RDR et les Forces Nouvelles, soupçonnés de se tirer là-dessus. Les problèmes au sein du G7 se règlent en interne?, s'est-il évertué à répéter aux journalistes.
Aujourd'hui, pour Albert Mabri Toikeusse, la Côte d'Ivoire est en proie à une crise qui demande un changement politique radical : Les Ivoiriens sont tous d'accord et tous les amis de la Côte d'Ivoire partagent l'analyse qu'il faut redonner vie à la Côte d'Ivoire en procédant à des changements profonds à tous les niveaux?. Il a aussi accusé le régime Gbagbo d'avoir sabordé le progrès enregistré par la Côte d'Ivoire après 40 ans d'indépendance : Les acquis sur le chemin de la construction nationale ont été progressivement, sciemment et savamment détruits afin que la Refondation advienne?. C'est pour cette raison qu'il a exhorté les militants de l'UDPCI à se mobiliser pour porter leur parti au pouvoir aux prochaines élections. Il nous revient, il nous revient à tous de faire de notre parti un parti fort, un parti capable de porter notre ambition, un parti de gouvernement. Gouverner la Côte d'Ivoire dès la prochaine élection présidentielle est notre ambition et l'UDPCI doit se donner les moyens?, a-t-il affirmé. La rentrée politique de l'UDPCI a été rehaussée de la présence de plusieurs partis politiques amis au nombre desquels le RDR, le PDCI, le MFA, le PPS, le PIT Le secrétaire général des Forces Nouvelles y était représenté par Louis-André Dakoury-Tabley. Tous ceux qui ont pris la parole ont prôné une union forte des Houphouétistes pour affronter Laurent Gbagbo aux prochaines élections. Comme l'?uf et l'oiseau et l'oiseau et l'?uf, l'UDPCI et le RDR et le RDR et le G7 sont ensemble?, a affirmé Ahmadou Soumahoro, secrétaire général adjoint du Rassemblement des Républicains.
César Ebrokié