Huit hommes et sept femmes. Le principe de gouvernement paritaire a été appliqué, en France, pour la première fois. Signe de la volonté d'ouverture? affichée par le Président Nicolas Sarkozy.
Symbole de cette ouverture vers la gauche, le débauchage du socialiste Bernard Kouchner, 67 ans, cofondateur de Médecins sans frontières, pour diriger le ministère des Affaires étrangères.
La réaction du chef du Parti socialiste (PS) ne s'est pas fait attendre. En effet, peu après la publication du gouvernement, François Hollande, selon l'AFP, a annoncé le limogeage de Bernard Kouchner du PS. Assurant que la pseudo ouverture? du nouveau gouvernement se résumait à une aventure individuelle, celle de Bernard Kouchner?. Un ministre de plus? dans un gouvernement de droite. La main tendue à gauche du Premier ministre François Fillon a pourtant été fructueuse. Et pour cause. Parmi les quatre secrétaires d'Etat nommés, deux viennent de la gauche. Il s'agit du secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, Jean-Pierre Jouyet, un proche de François Hollande. Eric Besson est un transfuge du PS. Secrétaire d'Etat Chargé de la Prospective et de l'évaluation des politiques publiques, il avait rallié Sarkozy pendant la campagne. Même au Centre, François Fillon a pêché. En la personne de Hervé Morin, un ancien lieutenant du leader centriste François Bayrou, qui occupe le portefeuille de la Défense. Michèle Alliot-Marie, l'ex-titulaire de ce ministère sous Jacques Chirac, annoncé cette semaine à Taroudant, dans le sud du Maroc, est devenue, ministre de l'Intérieur. Sous la présidence de Nicolas Sarkozy, le nouveau gouvernement s'est réuni vendredi après-midi pour un premier Conseil des ministres.
L'une de ses priorités, mener la bataille des législatives prévues en juin. L'UMP espérant remporter une large majorité.
Ernest Aka Simon