1087 armes d'assaut et de chasse ont été déclarées par les milices de l'ouest du pays. Mais à y réfléchir, les fusils d'assaut ne peuvent être que la propriété de l'armée régulière. Ces armes conventionnelles ont été regroupées en 3 catégories : 241 fusils d'assaut, 3 RPG7, 1 mortier 87 mm et surtout des armes non conventionnelles ( !). En effet, listant l'arsenal dont il disposait, Mao Glofiéi a déclaré détenir des ?'mines antipersonnel''. Ce sont des armes non conventionnelles, hautement dangereuses et utilisées contre les civils. Glofiéi n'a pas sourcillé un seul instant lorsqu'il déclarait devant les autorités et les responsables des organismes humanitaires que ses combattants détenaient cette arme bannie partout. En ont-ils fait usage ? Si oui, dans quelles zones les ont-elles enterrées ?
Mais par la négative, l'on ne peut manquer de s'interroger sur la provenance de ces mines anti-personnel. Une chose est cependant certaine : les groupes d'auto-défense de l'ouest n'étaient pas que de simples ?'patriotes'' qui faisaient le footing, le matin en se bombant le torse et en érigeant des barrages la nuit. C'étaient de vrais miliciens, rôdés au maniement des armes, comme l'ont toujours nié les refondateurs. Par ailleurs, la complicité du régime de Laurent Gbagbo avec les mercenaires libériens a été établi le jour du dépôt des armes. Sur la place publique, le drapeau libérien en-dessous duquel s'abritaient les combattants de la force spéciale Lima, flottait à côté du tricolore ivoirien. La vérité a donc rattrapé le Fpi, après des années de dénégations.
D. S.