lundi 21 mai 2007 par Le Front

Une centaine de producteurs de café-cacao, originaires des départements de Sinfra, Oumé et Gagnoa, ont pris part mardi dernier, au centre Emmaüs de Guéssihio (commune de Gagnoa), à un atelier de formation sur la gestion de la qualité, organisé par l'Association nationale des producteurs de café-cacao de Côte d'Ivoire (Anaproci). Selon le délégué régional de l'Anaproci, Gervais Séri, cet atelier vise à promouvoir la culture de qualité dans la filière café-cacao, c'est-à-dire aider les producteurs à s'engager dans une démarche qualité afin que le cacao ivoirien soit plus compétitif sur le marché international. Trois modules en ont constitués les articulations essentielles. Le premier, portant sur l'initiation au management ou gestion de la qualité, a permis aux participants de savoir ce qu'est la qualité, pourquoi faire la qualité et surtout quelles sont les exigences de la gestion de la qualité.

A propos des exigences de la gestion de la qualité, le formateur, M. Kouassi Djéha, a insisté sur le fait que "gérer la qualité, c'est répondre aux impératifs suivants : satisfaire les exigences des clients, chercher l'épanouissement des employés, résoudre les problèmes de l'entreprise en utilisant des outils et des méthodes appropriés et faire des profits (gagner durablement de l'argent) en évitant des gaspillages". Le deuxième module, développé au cours de cette session de formation, a concerné les bonnes pratiques agricoles. Pour le formateur, Alexis Atséby Yapo, l'obtention du cacao de bonne qualité passe nécessairement par l'observation de ces bonnes pratiques agricoles. "La qualité commence par le choix d'un terrain à vocation cacaoyère, le choix du matériel végétal sélectionné par le CNRA, à partir d'hybrides variés, la création des pépinières, en octobre- novembre, de sorte à avoir des plants vigoureux qui résistent à la sécheresse, la création de la plantation, fin juin- juillet, et l'entretien de cette plantation", a-t-il énuméré. "La qualité commence également par une bonne récolte, une récolte saine, c'est-à-dire une récolte des cabosses mûres en éliminant celles qui sont malades. Il faut aussi un bon écabossage, une bonne fermentation, un bon séchage et un bon stockage", a-il ajouté, invitant les producteurs à s'inscrire résolument dans la voie de la qualité car, selon lui, la mauvaise qualité engendre des décotes sur le marché international.
Le troisième module, portant sur la table de réfaction ou le contrôle qualité, a permis aux participants de mieux appréhender cette table de réfaction. Il s'est agit, pour le formateur Joachim Edjem Koffi, de leur indiquer les inconvénients d'une récolte précoce ou tardive, d'un écabossage tardif ou pendant lequel les fèves sont blessées, d'une fermentation inexistante ou incomplète, d'un mauvais séchage et d'un mauvais stockage. "Ces mauvaises pratiques agricoles font que souvent on a des fèves plates, des fèves germées, des fèves ardoisées, des fèves moisies, des fèves mitées, en sommes du cacao de mauvaise qualité qui vous n'est pas profitable", a-t-il relevé.



(AIP)

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