lundi 21 mai 2007 par Le Nouveau Réveil

L'ancien chef de l'Etat ivoirien Henri Konan Bédié, président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI, opposition) a indiqué dimanche qu'il serait candidat à la prochaine élection présidentielle, que son parti "attend avec impatience".
"Le PDCI n'a qu'un seul candidat (pour la présidentielle), et c'est ma modeste personne", a déclaré M. Bédié lors d'un entretien avec l'AFP dans son fief de Daoukro (centre). Successeur désigné du président Félix Houphouët-Boigny à la mort de ce dernier en 1993, Henri Konan Bédié avait été chassé du pouvoir en décembre 1999 à la suite du premier coup d'Etat de l'histoire de la Côte d'Ivoire. Le PDCI se "porte fondamentalement bien", a estimé M. Bédié, en dépit du rapprochement d'une partie de ses cadres avec le président Laurent Gbagbo, mais ses militants "attendent avec impatience ces élections", a-t-il souligné. "Le délai prolongé d'année en année des élections" affecte le fonctionnement du PDCI dont les militants "ressentent un ras-le-bol", selon lui. "Cela n'arrange pas les choses" lorsqu'"un pays qui se veut démocratique vit sans élection depuis 2005", a-t-il ajouté. Ces élections, initialement prévues en octobre 2005, au terme du premier mandat du président Laurent Gbagbo élu en 2000, n'ont pu se tenir en raison des blocages entraînés par la partition du pays à la suite de la tentative de coup d'Etat de la rébellion des Forces nouvelles (FN), qui s'est emparée du nord.
M. Bédié a au passage réitéré son soutien à l'accord de Ouagadougou signé le 4 mars par le président Gbagbo et le chef de la rébellion Guillaume Soro, et qui prévoit notamment l'organisation des élections au début 2008. Il a par ailleurs rejeté l'idée d'un "candidat unique" à la présidentielle de l'opposition politique, réunie au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la paix (RHDP), tout en admettant que "beaucoup de militants pensent que ce serait une solution qui faciliterait la victoire de notre groupe". Outre le PDCI, le RHDP comprend notamment le Rassemblement des républicains (RDR) dirigé par l'ex-Premier ministre Alassane Ouattara. Le président du PDCI a par ailleurs rejeté toute idée de crise au sein du G7, qui regroupe les partis d'opposition et la rébellion, bien que certains leaders rebelles l'aient personnellement critiqué ces dernières semaines. "Je me mets au-dessus de ces polémiques inutiles et stupides. C'est la raison pour laquelle d'ailleurs je n'ai jamais répondu à quoi que ce soit. A ma connaissance, il n'y a pas de crise au G7", a-t-il conclu.
AFP

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