samedi 19 mai 2007 par Fraternité Matin

Le ministre de la Défense a annoncé que la décision concernant les grades des éléments des Forces nouvelles ne sera pas connue cette semaine.

Un mois après l'inauguration du Centre de commandement intégré (CCI) à Yamoussoukro, et quelques semaines après la prise de commandement par le colonel Kouakou Nicolas, patron de cette structure, les choses ne semblent toujours pas bien décoller, comme le souhaitent les plus hautes autorités. De même, à l'Ecole des Forces Armées (EFA) délocalisée à Zambakro, située à 20 km de la ville, sur l'axe menant à Sinfra, d'énormes problèmes infrastructurels existent. Qui entravent le fonctionnement harmonieux de cette école de formation et de perfectionnement des officiers de nos armées.
C'est donc pour prendre le pouls de la situation afin de chercher très rapidement des solutions pour y remédier, que le ministre de la Défense, Michel Amani N'Guessan, s'est rendu hier à Yamoussoukro où il a eu une séance de travail avec les responsables de ces deux structures d'importance capitale.
La question des grades n'a pas été occultée. Car le ministre avait promis, il y a quelques jours, que tout rentrerait dans l'ordre cette semaine même. Au niveau de ce chapitre assez délicat, le ministre de la Défense a fait savoir qu'il avait espéré que les négociations allaient prendre fin cette semaine. Selon le ministre, tout est une question de négociation. Aussi, a-t-il sollicité l'indulgence de chacun en tirant quelque peu sur le temps afin de garantir un succès franc à cette question déterminante. Je le répète, pour cette sortie de crise, il ne s'agit pas de se presser. Mais il s'agit de bien faire les choses. Donc je ne veux rien précipiter pour échouer car le ministère de la Défense a une lourde responsabilité dans la sortie de crise. Il faut le faire avec beaucoup de tact et de sagesse. J'avais espéré que les deux parties allaient s'accorder sur un certain nombre de choses, mais il faut un peu plus de temps?, a confié le ministre Michel Amani N'Guessan.
Au CCI, ce sont les deux responsables, à savoir le colonel Nicolas Kouakou et son adjoint, le lieutenant colonel Ouattara Karim, qui ont expliqué pendant une bonne heure, au ministre, les nombreux problèmes de logistique et de finance qui ne permettent pas au centre d'amorcer son envol et d'agir avec célérité comme l'exige la conjoncture actuelle. Et ce, en présence du chef d'état-major, le général Philippe Mangou, et du commandant supérieur de la gendarmerie, le général Tiapé Kassaraté.
Quant à l'EFA, le colonel Touré Sékou, le commandant de l'école, a exposé dans les moindres détails, au ministre de la Défense, les nombreux problèmes qui risquent d'influer sur la qualité et la réputation de cette école d'excellence de la sous- région. Car, au-delà de la Côte d'Ivoire, neuf autres pays de l'Afrique de l'Ouest y forment les officiers de leurs armées depuis l'ouverture de cette école en 1963.
L'insuffisance des infrastructures, le sous-équipement didactique et structurel sont, entre autres, les maux dont souffre l'EFA depuis qu'elle a été délocalisée dans les locaux de l'ex-école de maintien de la paix de Zambakro en 2005.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes, car conçue pour un effectif de 250 élèves au grand maximum, l'EFA en compte aujourd'hui 572.
Au terme de ces deux séances de travail sur fond de prise de contact avec la réalité de ces deux structures, le ministre Michel Amani N'Guessan a indiqué que, eu égard à la sécheresse financière que vit le pays, on ne peut pas faire de promesse d'éradication à 100% des difficultés, quelle que soit l'importance de la structure. Cependant, il se propose de prospecter avec célérité, toutes les solutions susceptibles de permettre au CCI d'être opérationnel dans les meilleurs délais. Je retourne donc pour analyser les solutions avec mes supérieurs hiérarchiques?, a ajouté le ministre de la Défense.
En ce qui concerne l'EFA, le ministre a situé le rôle important que doit jouer cette école dans la formation des acteurs militaires pour une Côte d'Ivoire réunifiée. Après avoir salué les efforts des responsables de cette école qui se battent au quotidien pour maintenir la qualité de la formation, le ministre a également promis de tout mettre en ?uvre pour que l'EFA maintienne sa crédibilité.

N'Dri Célestin

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