vendredi 18 mai 2007 par Nord-Sud

Audit accablant de l'Union européenne par-ci, tentative d'éviction par-là. Le président du conseil de gestion du Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de cacao aurait bien voulu continuer à se murer dans son traditionnel silence (parfois suspect) mais l'actualité l'a obligé à sortir de ses gondspour se défendre. Au-delà de sa tête qui est mise à prix, c'est l'honneur d'un homme souvent considéré comme le symbole du renouveau de la filière café-cacao qui est en jeu. Le président Henri Kassi Amouzou a donc décidé de parler mais il a voulu le faire devant ses collègues planteurs venus des différentes zones de production. Sur l'esplanade de l'hôtel de Coco service à Abobo, M. Amouzou a révélé que le président de la Cour suprême Tia Koné a pris mercredi une ordonnance de sursis à exécution des ordonnances prises par le tribunal et la Cour d'appel les 7 et 10 mai d'Abidjan demandant l'installation d'une administration provisoire au Fdpcc. L'incident est clos, assure M. Amouzou. Toutefois, il s'est attardé sur les manipulations qui sous-tendent cette décision judiciaire. C'est une cabale. Le complot a coûté 300 millions de Fcfa), a-t-il éventé devant le nombreux auditoire acquis à sa cause et qui s'est déclaré prêt à mourir pour lui. Selon Henri Amouzou, ces man?uvres ne s'adossent à aucun fondement juridique mais prennent leurs sources dans une machination savamment ourdie par de cupides et malveillantes personnes qui veulent prospérer sur la sueur et le sang des braves paysans. Il a affirmé connaître les commanditaires du sale coup et promis de les traduire devant les juges. La subversion ne passera pas. Nous n'allons plus nous asseoir. Comme les Israéliens, nous allons attaquer car nous sommes convaincus que la meilleure façon de se défendre c'est d'attaquer. Il nous faut défendre nos intérêts, a-t-il indiqué. L'autre sujet qui a alimenté les échanges avec les planteurs, c'est le résultat de l'audit publié récemment par les bailleurs de fonds. Selon le président Amouzou, l'audit diligenté par l'Union européenne n'a aucune crédibilité d'autant que les résultats n'ont rien de sérieux. Il faut que l'Union européenne arrête. L'audit qu'elle a réalisé est surréaliste. On nous dit que nous avons fait des acquisitions surévaluées mais je pense que cela n'est pas juste. Regardez le domaine dans lequel nous sommes par exemple, en pleine ville d'Abidjan. Il est de 50 hectares avec des infrastructures et des équipements de valeur. Rien qu'avec la terre, nous rentabilisons nos investissements. Ce qu'ils font n'est pas sérieux, a fait remarquer M.Amouzou avant d'apporter sa caution au rêve d'une éventuelle rupture avec les institutions de Brettons Wood, ces instruments de l'asservissement. Hugo Chavez et le Venezuela ont rompu les relations avec eux après avoir remboursé toutes leurs dettes, a-t-il martelé.

Lanciné Bakayoko

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