vendredi 18 mai 2007 par Fraternité Matin

Le poste de Haut représentant des Nations unies pour les élections en Côte d'Ivoire va être supprimé.

Après environ deux semaines passées en Côte d'Ivoire (9 au 22 avril dernier), Hedi Annabi, sous-secrétaire général des Nations unies chargé des Opérations de maintien de la paix, présente aujourd'hui, aux membres du Conseil de sécurité, un rapport sur l'évolution de la situation au regard de l'accord de Ouagadougou. Ce, en présence de Djibril Bassolé, ministre burkinabé de l'Intérieur et représentant du Président Blaise Compaoré, facilitateur dudit accord. Ce rapport va servir de base à la rédaction d'une nouvelle résolution de l'ONU sur la Côte d'Ivoire avec le renouvellement du mandat de l'Opération des Nations unies pour la Côte d'Ivoire (ONUCI) qui vient à terme le 30 juin prochain, le nouveau rôle des forces impartiales, etc.
Hier et avant-hier, Alcide Djédjé, représentant permanent de la Côte d'Ivoire auprès de l'organisation mondiale, a rencontré Jean-Marie Guéhenno, Secrétaire général adjoint chargé des Opérations de maintien de la paix, et Jean-Marc de la Sablière, représentant permanent de la France auprès de l'ONU. Ces deux diplomates français ont, de sources proches des discussions, exprimé leur engagement à soutenir le processus de paix en Côte d'Ivoire pour une sortie rapide de la crise.
A ce titre, la Côte d'Ivoire va retrouver toute sa souveraineté que les précédentes résolutions de l'ONU avaient mise en berne. Ainsi, non seulement la mission de Gérard Stoudmann, Haut représentant des Nations unies pour les élections (HRE) en Côte d'Ivoire, va prendre fin, mais aussi et surtout le poste va être supprimé. Purement et simplement. La commission électorale de l'ONUCI va désormais assumer cette tâche, mais cette dernière n'aura plus le rôle d'arbitrage des élections générales tel que prévu par la résolution 1721 (2006). Cette commission certifiera les consultations générales, seulement à partir des observations des institutions ivoiriennes qui sont ainsi réhabilitées. La Cour suprême et le Conseil constitutionnel retrouvent, de ce fait, leurs lettres de noblesse et leurs prérogatives qui avaient été dévolues au HRE dans la gestion des contentieux électoraux.
Après l'Afrique du Sud le mois dernier, ce sont les Etats-Unis qui président, pour ce mois de mai, le Conseil de sécurité des Nations unies.

F. M. Bally

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