mercredi 16 mai 2007 par Fraternité Matin

Pelouse littéralement inondée semblable à un marécage, piste d'athlétisme couverte de hautes broussailles. Tribunes officielles et populaires sans toiture, ni siège, ni électricité.
Plus de vestiaires, de douches, de bureaux annexes. La grande clôture délimitant les installations s'est effondrée.
En état de dégradation très avancée, le stade Léon Robert de Man tombe en ruine. Situé à l'intersection des quartiers Commerce, Treize et l'hôpital général de Man, ce complexe qui a longtemps fait la fierté des sportifs manois n'a pas survécu aux affres de la grave crise politico-militaire que traverse la Côte d'Ivoire. Faute de clôture, ce joyau est devenu un vaste pâturage où b?ufs et moutons viennent s'abreuver et paître.
Les principaux angles dudit stade sont simplement devenus des dépotoirs. Pis, l'aire de jeu est parsemée de sentiers utilisés en guise de raccourcis par les populations riveraines pour atteindre les ruelles des quartiers opposés. Inauguré le 6 août 1969 à la faveur de la fête tournante de l'indépendance célébrée à Man, le stade Léon Robert avait accueilli ce jour-là la finale de la coupe de Côte d'Ivoire. Qui a vu la victoire des Mimos sur leur éternel rival, les Oyé.
La station sportive de Man qui porte le nom d'un des derniers administrateurs civils coloniaux d'Outre-Mer, M. Léon Robert se meurt, après avoir été pendant plusieurs décennies l'une des plus belles pelouses de la région des Montagnes. A l'image du stade Léon Robert, faute d'entretien, de compétitions de l'ouest montagneux tombent également en ruine. C'est le cas à Sipilou, Gbonné et Biankouma.

Honoré Droh
Correspondant régional

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