mercredi 16 mai 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Le chef de l'Etat Laurent Gbagbo, présidant l'ouverture de l'atelier de réflexion du Port autonome d'Abidjan, a annoncé dans l'après midi d'hier mardi 15 mai, à l'IIAO de Grand Bassam, sa détermination à conduire le processus de sortie de crise à son terme.

L'atelier de Grand Bassam a été une occasion pour le président de la République de rassurer les opérateurs économiques. En leur garantissant le rôle régalien envers ces faiseurs de l'économie, Laurent Gbagbo a indiqué que ''nous sommes au bout du tunnel''. Selon lui, ''nous allons de façon raisonnable vers la paix''. Et n'y a plus rien qui puisse entraver le processus de sortie de crise. La raison fondamentale évoquée par le président ivoirien est toute simple : l'accord de Ouaga est le premier accord ivoirien signé par des Ivoiriens et exécuté par eux. Pour lui, cet accord est donc un ''produit'' obtenu par les Ivoiriens eux-mêmes à l'issue d'un consensus. Ainsi, dans un tel contexte, il y a la chance que la paix aboutisse pour, à la fois, les intérêts des Ivoiriens ainsi que des opérateurs économiques. Laurent Gbagbo a expliqué que s'ils (les protagonistes) sont allés à Ouaga, c'est parce que les précédents accords n'ont pas donné de résultats satisfaisants. ''Ceux qui disent pourquoi avoir attendu longtemps, c'est parce que le moment n'était pas venu'', a dit le chef de l'Etat en substance. Pour le président Laurent Gbagbo, si les protagonistes ont décidé de se réunir à Ouaga pour décider de l'avenir du pays, c'est parce qu'ils ont compris qu'il faut aller à la paix. Et puis de préciser que le choix du président burkinabé, Blaise Compaoré comme médiateur, n'avait aucun antécédent. ''Nous avons été à Ouaga, parce que Blaise Compaoré est l'ami de nous tous''. Laurent Gbagbo a révélé accorder un grand espoir à l'accord de paix obtenu par le biais de son ami et frère Blaise Compaoré. ''Je laisse Guillaume Soro présider le conseil des ministres, parce que j'ai confiance en lui''. En un mot, en croire le chef de l'Etat, l'obtention dudit accord a été sa première satisfaction. Depuis, les accords, aucun d'eux n'a été aussi bon comme celui de Ouaga. Se réjouissant de celui-ci, le chef de l'Etat a annoncé combien immense fusse sa joie qu'un Premier ministre ait été nommé, que les zones tampons aient été suspendues. Cependant, il pense que beaucoup reste à faire à travers le processus de pacification du pays. Ce qui reste à faire, c'est de redéployer l'administration préfectorale. Selon le chef de l'Etat, les décrets des préfets sont déjà prêts. Ces représentants de l'Etat seront accompagnés des gendarmes, de policiers Après les administrations préfectorales débuteront les audiences foraines. Ces audiences, selon Laurent Gbagbo ne délivreront que les jugements donnant lieu de naissance. Après quoi suivra le rétablissement des listings électoraux, puis les élections. Toutefois, il précise que tous ces processus ne sauront se réaliser qu'après le démantèlement des milices qui détiennent de façon illégale des armes. Pour terminer, le président de la République a rassuré les opérateurs économiques à continuer de faire confiance à la destination Côte d'Ivoire. Pour lui, le plus dur est passé. ''N'ayez pas peur, la Côte d'Ivoire vous attend'', a-t-il conclu.
Honoré Kouassi

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