mercredi 16 mai 2007 par Le Nouveau Réveil

Prétextant un vide juridique, le Synafcaci de Oulai Tchélan a conduit le FDPCC et son conseil de gestion devant les tribunaux. Le 7 mai dernier, une décision de justice est tombée. Qui nomme un administrateur provisoire à la tête du fonds. Une crise qui ne serait pas arrivée si "cela n'avait pas été provoqué". En effet, soucieux de ne point favoriser le désordre dans la filière café-cacao, et singulièrement au FDPCC, les tutelles technique et financière que sont le ministère de l'Agriculture et le ministère de l'Economie et des finances ont ensemble examiné la situation de cette structure. Un rapport conjoint a été établi et fait l'objet de présentation en conseil des ministres, voici un large extrait : "Du projet de décret modifiant et complétant le décret n°2006-13 du 24 février 2006. Portant création et organisation du FDPCC. Le décret n°2005-512 du 28 août 2001 portant création et organisation du FDPCC, a en son article 10, un conseil de gestion composé de 12 membres, à raison de 8 représentants des organisations des producteurs de café-cacao, 2 représentants de la chambre nationale d'agriculture, 1 représentant du ministre chargé de l'agriculture et 1 représentant du ministre chargé de l'économie et des finances. Les membres du conseil de gestion sont désignés en assemblée générale du FDPCC, pour une durée de deux (02) ans, renouvelable. Toutefois, s'agissant des premiers membres, l'article 22 du décret a prévu qu'à titre provisoire et pour une période maximum de douze mois, un arrêté du ministre chargé de l'agriculture et du ministre chargé de l'Economie et des finances procède à leur désignation, sur proposition des structures représentées au conseil de gestion. A l'issue de cette période, le décret n°2002-522 du 11 décembre 2002 a procédé à la modification de l'article 22," à l'effet de proroger le mandat des premiers membres du conseil de gestion, en attendant l'élection et la mise en place de la nouvelle assemblée générale. Cette élection était justifiée par le fait que l'assemblée générale soit composée, en partie de délégués départementaux des producteurs de café et de cacao dont le mandat est venu à expiration. Cependant, compte tenu de la prolifération de personne prétendant avoir la qualité de producteurs depuis la libéralisation de la filière, il a été décidé que les élections soient précédées par des opérations de recensement. C'est dans ce contexte que le décret n°2006-13 du 24 février 2006 a : d'une part, prorogé à nouveau le mandat des membres du conseil de gestion pour une période de douze mois non renouvelable devant expirer le 23 février 2007 et d'une autre part, instruit le ministre chargé de l'Economie et des finances et le ministre chargé de l'Agriculture de prendre toutes les dispositions diligentes pour assurer la mise en place des organes de gestion du FDPCC, notamment le recensement des producteurs de café et de cacao et l'organisation d'élection transparentes des délégués des producteurs de café et de cacao. Les opérations, pilotées par le ministre de l'Agriculture, ne sont pas encore achevés du fait des retards enregistrés dans la mise en place du financement", le rapport décide ce qui suit ? "Au regard de ce qui précède le renouvellement des membres actuels du conseil de gestion ne peut avoir lieu qu'à l'issue des élections des délégués départementaux des producteurs de café et de cacao. C'est pourquoi, dans l'attente de la finalisation du recensement qui doit précéder les élections de délégués départementaux qui siègeront à l'assemblée générale du FDPCC, il est proposé de proroger le mandat des membres actuels du conseil de gestion du FDPCC jusqu'à la mise en place du nouveau conseil de gestion du FDPCC au plus tard le 31 décembre 2007 conformément au chronogramme du recensement"
"Refus de signer le décret"Pour tout clarifier les deux (02) ministres ont préparé un projet de décret présidentiel devant être signé par le chef de l'Etat Laurent Gbagbo. Lire l'article 1 du projet "l'article 1 du décret n°2006-13 du 24 février 2006 modifiant et complétant le décret n°2001-512 du 28 août 2001 portant création et organisation du FDPCC est modifié et complété comme suit : " Le mandat des membres du conseil de gestion du FDPCC désignés provisoirement est prorogé en attendant l'élection et la mise en place de la nouvelle assemblée générale au plus tard le 31 décembre 2007". De fait, ce décret qui tarde à être inspiré les "adversaires" du FDPCC et surtout son PCG, Henri Amouzou. Pourquoi ce retard ? Nos sources font état de ce que la présidence serait déterminée à mettre la main sur le FDPCC. Et quand on sait ce qui se passe dans la filière, on ne peut être surpris. Puisque toutes les autres structures à savoir la BCC, le FRCsont toutes équipes dirigeantes.
Alors pourquoi seulement le FDPCC ? Les deux (02) ministres ne sont-ils pas crédibles pour que le chef de l'état retarde ou refuse de signer le projet de décret ? Les projets de décret émanant du ministre Emmanuel Monnet des mines et de l'énergie ne sont-ils pas rapidement signés par Gbagbo ? Au moment où la Côte d'Ivoire fait une cour assidue aux bailleurs de fonds, il importe d'éviter ces confusions au niveau de l'Etat. Le cas de la Poste de Côte d'Ivoire édifie tout le monde sur la conception peu respectable de la conduite des affaires du pays par la refondation. Que la présidence refuse de se rendre complice du désordre dans la filière.
M. O

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