mardi 15 mai 2007 par Agence de Presse Africaine

Le continent africain pourrait abriter le plus grand nombre de personnes atteintes d'hypertension artérielle, soit 65% de la population africaine d'ici à 2025, a appris APA lundi de sources médicales Dakar.

D'ici 2025, le plus grand nombre d'hypertendus, on parle de 65%, se trouvera dans les pays en voie de développement, particulièrement en Afrique", a prévu le Pr Serigne Abdoul Bâ, chef de service de cardiologie au CHU del' Hôpital Aristide Le Dantec de Dakar.

Selon lui, c'est une maladie qui constitue la véritable épidémie du 3 ème millénaire.

Le Pr Bâ s'exprimait lundi à l'occasion de la journée mondiale contre l'hypertension artérielle.

L'hypertension, qui est une maladie chronique non transmissible très répandue dans le monde, affecte entre 15 et 20% d'adultes de la population mondiale, à en croire le médecin sénégalais.

Cette hausse spectaculaire de la prévalence de l'hypertension artérielle dans les prochaines années s'explique par le fait du mal développement alors qu'elle était perçue ome une maladie des riches.

L'un des problèmes de fond est que l'hypertension est une maladie du mal développement. On a tendance à dire que l'hypertension artérielle est la maladie des riches, mais on la voit aussi chez les pauvres.

Selon le cardiologue sénégalais, (...) l'on incrimine des facteurs étiologiques, la génétique, l'environnement et la modification de l'environnement, c'est-à-dire la mauvaise alimentation, c'est-à-dire une alimentation trop riche en sels, trop riche en graisses, c'est la suralimentation.

On incrimine aussi l'obésité, la sédentarité, certains médicaments qui augmenteraient les chiffres de pression artérielle , a t-il ajouté.

Le spécialiste sénégalais regrette que pendant longtemps, les opinions soutenant que l'Africain était à l'abri de cette maladie.

Cette erreur de jugement, à ses yeux, coûte aujourd'hui cher aux populations africaines.

Des études parcellaires réalisées au Sénégal il y a quelques années mettent en évidence des zones à fortes prévalences, selon le Pr Bâ.

25% de la population de Pikine, proche banlieur au nord de Dakar, était hypertendue, il y a 15 ans. C'est énorme et nous savons que la tendance est la même dans les autres pays africains.

Pour davantage informer et sensibiliser sur cette maladie, la Société sénégalaise de cardiologie organise un congrès du 21 au 23 juin prochain dont l'un des thèmes sera : L'Afrique face au fardeau des affections cardiovasculaires .

GM/aft/mn/APA

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