Le ministre de la Défense a entamé, hier, au camp Galliéni, une série de rencontres avec les militaires et autres acteurs impliqués dans la mise en ?uvre du volet militaire de l'accord de Ouaga.
Pourquoi la Côte d'Ivoire n'arrive jusque-là pas à avoir la paix alors que les militaires ont signé la fin des hostilités depuis le 4 juillet 2003 ? C'est pour répondre à cette question qu'il juge fondamentale pour la sortie de crise que Michel Amani N'Guessan, ministre de la Défense, a entamé, depuis hier, une série de rencontres avec les différents commandements des armées pour exhorter les militaires à avoir une conscience de paix. La crise perdure parce que la conscience de paix n'est pas suffisamment développée chez les Ivoiriens. Chacun privilégie son ethnie et sa religion au détriment de la nation. Nous devons travailler au développement d'une véritable conscience de paix chez les Ivoiriens et particulièrement chez les militaires. On ne peut pas être militaire et être tribaliste ou mettre sa religion en avant. Voilà pourquoi je suis venu leur parler?, a expliqué le ministre Amani. Il s'exprimait au cours d'une conférence de presse à son cabinet après une séance de travail avec le chef d'Etat-major et son cabinet. Parce qu'il estime que c'est par un effort collectif que les Ivoiriens créeront les conditions d'une paix irréversible?, le ministre de la Défense a donc insisté qu'il rencontrera également le Centre de commandement intégré (CCI), les élus et cadres de l'Ouest, du Nord et du Centre et les Forces Nouvelles.
Michel Amani N'Guessan a, par ailleurs, assuré que la question des grades sera définitivement réglée cette semaine.
Faustin Yao K. faustinyao2000@yahoo.fr