Le conseiller spécial du Président de la République chargé de la Défense, M. Bertin Kadet, se rend ce matin à Guiglo, à la rencontre des Forces de résistance du Grand ouest (FRGO). Joint hier, par téléphone, il a précisé l'objectif de cette mission au moment où le Chef de l'Etat est annoncé à l'Ouest, le 19 mai dans le cadre du démantèlement des milices. Il s'agit, a expliqué l'ancien ministre de la Défense, d'une tournée d'évaluation sur le terrain pour vérifier le nombre de localités concernées et la quantité d'armes à récupérer.
En somme, cette mission lui permettra de préparer le prochain voyage du Président de la République, Laurent Gbagbo. Il a ajouté qu'après l'évaluation qui s'achève jeudi, il rendra compte à son mandant de la situation. Ce n'est que sur la base de son rapport que le Président Gbagbo décidera de la suite à donner : confirmer ou infirmer son voyage du 19 mai.
En attendant, il s'est voulu rassurant pour dire que l'annonce faite par le président du FRGO, Maho Glofiéi est une réalité.
Le président des 4 mouvements de résistance du Grand ouest (FLGO, AP-Wê, UPRGO, MILOCI) a annoncé lors de l'hommage que lui ont rendu les jeunes des parlements et agoras les 5 et 6 mai derniers à Guiglo qu'il était prêt à remettre les dernières armes le 19 mai au Président de la République.
Interrogé le week-end dernier par téléphone, M. Maho a interprété son appel comme une invitation adressée au Président de la République mais aussi au Premier ministre dont il apprécie les actes posés depuis la signature de l'Accord de Ouagadougou. De même, le président du COJEP, Charles Blé Goudé, ambassadeur de la paix et de la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire, y est convié pour entretenir les jeunes les 17 et 18 mai sur la paix.
Le président du FRGO a réaffirmé son soutien à l'Accord et a rappelé que ses camarades et lui ont été les premiers à s'engager dans le processus de paix depuis les précédents accords et résolutions onusiennes.
2.000 ex-combattants de l'Ouest ont été retenus par le Programme national de désarmement, démobilisation et réinsertion (PNDDR) sur 10.000 ex-combattants.
Une bonne partie a déjà passé l'étape du démantèlement et du désarmement en 2006. Il a ajouté que des campagnes de sensibilisation ont commencé et que des commissions de travail sont même instituées pour le succès de l'opération.
Paulin N. Zobo