Le secrétaire national du RDR chargé des relations avec les partis politiques va casser la baraque samedi prochain à Agboville. Ce sera au cours d'une double cérémonie d'investiture du délégué départemental du RDR de cette localité et de la fête du retour d'exil d'Adama Bictogo. Samedi, j'anime un grand meeting à Agboville. Je vais parler à Alassane Ouattara et aux militants du RDR, nous a confié, hier, Adama Bictogo. Le cadre du RDR, que nous avons interrogé par téléphone, a justifié, avec insistance, la création du Cercle de réflexion et d'action qui fait des vagues en ce moment. Nous n'avons pas d'autre objectif que de redynamiser le RDR, le sortir de l'immobilisme constaté et porter Alassane Dramane Ouattara au pouvoir par la voie des urnes, a-t-il révélé. Selon lui, le parti, dans sa forme actuelle, ne colle pas aux réalités qu'exige la nouvelle donne politique instaurée par l'Accord de paix de Ouagadougou. L'Accord de Ouaga a révélé de nouvelles personnalités politiques, notamment les Forces nouvelles, qu'il faut intégrer. Le RDR ne semble pas s'en rendre compte. En outre, a soutenu M. Bictogo, Cet Accord est synonyme de l'effondrement du mur de Berlin en Allemagne. Il met fin à une logique d'affrontement entre deux blocs, deux camps, et instaure une logique de compétition entre eux. Cette compétition exige, selon le secrétaire national du RDR chargé des relations avec les partis politiques, une nécessaire réorganisation du parti de M. Ouattara s'il espère la gagner. Une réorganisation qui doit favoriser la pluralité de l'opinion au sein du parti. C'est, selon ses explications, pour amener le RDR à s'inscrire dans cette dynamique qu'il a créé le Cercle de réflexion et d'action. Mais, a averti M. Bictogo, toute réflexion sans action est vouée à l'échec. C'est pourquoi il ira avec son Cercle à la rencontre de la base pour lui expliquer la nouvelle donne de la scène politique ivoirienne. Alassane doit être un fleuve où se déversent les ruisseaux, a-t-il estimé.
Invité à se prononcer sur les accusations de ses détracteurs qui disent qu'il veut casser le RDR au profit du FPI et du Président Laurent Gbagbo, Adama Bictogo s'est refusé à répondre aux mensonges des incultes politiques, de gens qui ne peuvent même pas mener un débat politique. Je suis un homme de conviction et d'engagement. Je ne suis pas de nature à raser des murs, a-t-il martelé.
Pascal Soro