samedi 12 mai 2007 par Le Front

Depuis le 6 mai dernier, la France a un nouveau président Nicolas Sarkozy, 6è président de la Vè République. Celui qui préside désormais aux destinées des Français et de leur nation a eu la confiance de 53,02% des citoyens de ce pays. Nicolas Sarkozy est bel et bien un président légalement élu et légitimement reconnu. Mais, l'élection du successeur de Jacques Chirac a ceci de particulier que Sarkozy, bien que né en France, est issu d'un père hongrois et d'une mère d'origines diverses. Cependant, rien ne l'a empêché de briguer la magistrature suprême de la France pour prendre place à l'Elysée (passation des pouvoirs prévue pour le 16 mai prochain). Jamais, ses origines n'ont été utilisées par certains pour lui faire obstacle. Même lorsque des adversaires ont voulu, au cours de la campagne présidentielle, glisser vers ce sujet, jugé indécent par la majorité des Français, ces haineux ont très tôt été interpellés, et mieux de la manière la plus violente qui soit. Une sorte de mise en garde à ceux qui tentaient de tribaliser le débat. Un débat qui, pour le commun des Français, est plutôt ailleurs. Nicolas Sarkozy, pour prouver à tous que la France ne baigne pas dans des considérations de seconde zone, est allé ravir de nombreuses voix dans le fief du Front national de Jean Marie Lepen, lui-même, généralement enclin à ce genre de débat. Ailleurs en Afrique, en Zambie par exemple et surtout en Côte d'Ivoire, les débats sur la nationalité ou l'origine ont détourné toute la république de la réalité. Au point que l'essentiel, i.e le développement du pays, a été surclassé par les querelles de bas étage. Comme en France, les pays africains, à commencer par la Côte d'Ivoire, devraient se démarquer de l'origine des citoyens du pays. Car, ce qui importe pour un candidat, c'est plus d'?uvrer pour son pays que de tirer une satisfaction personnelle. Car, même quand les Hongrois saluent la victoire d'un de leurs petits-fils en France, ce n'est pas la Hongrie qui profitera du travail de Sarkozy mais plutôt la France. C'est pourquoi, des Africains comme les Français ou les Sud-africains devraient dépasser les débats sur les origines pour s'inscrire résolument dans la dynamique d'union autour d'une nation. Les débats autour du sexe des anges conduisent inévitablement à des crises que la Côte d'Ivoire traverse inutilement depuis le 19 septembre 2002.

Ouattara Abdoul Karim

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