samedi 12 mai 2007 par Le Front

En 1991, c'est le Front populaire ivoirien (Fpi), aujourd'hui au pouvoir qui s'était saisi du cas Ouattara pour accuser le Pdci-Rda et Houphouet-Boigny alors au pouvoir, de brader le pays. Car, selon les refondateurs, Alassane Dramane Ouattara, le Premier ministre d'Houphouet-Boigny était d'origine voltaïque (burkinabé).
En 1994, après le décès du premier président de Côte d'Ivoire en décembre 1993, le Pdci-Rda, désormais contrôlé par Henri Konan Bédié, devient le pourfendeur de Ouattara, soupçonné par des membres du vieux parti de vouloir ravir le fauteuil présidentiel à l'héritier naturel du père-fondateur de la nation ivoirienne. Ainsi, surgiront les concepts abjects de l'ivoirité, d'Ivoiriens de souches multiséculaires et d'Ivoiriens de circonstance. C'est le Fpi, devenu un peu plus tard l'allié du Rdr (le parti se réclamant de Ouattara), qui s'érigera en défenseur de l'enfant de Kong. Mais quand survient le coup d'Etat militaire en décembre 1999, le Fpi de Laurent Gbagbo rompt le pacte d'avec le Rdr et rejoint le Pdci et Laurent Dona Fologo qui dirigeait le parti en l'absence de Bédié en exil en France. Alors Gbagbo, Fologo et plus tard le général Guéi alors chef de l'Etat, n'ont d'autres cibles que le Rdr et son mentor que Guéi qualifie de détenteur ?'de deux cartes d'identité dans les deux poches de la chemise''. Dans une alliance parfaite, Guéi fait adopter une constitution taillée sur mesure pour exclure des candidats. Alassane Ouattara (à la présidentielle comme aux législatives), Henri Konan Bédié, Emile Constant Bombet, Lamine Fadika verront ainsi leur candidature rejetée par le président de la Cour suprême M. Tia Koné. La suite, on la connaît. Des violentes empoignades entre forces de l'ordre et militants du Rdr à l'avènement de la refondation au pouvoir, au charnier de Yopougon, du forum de la réconciliation nationale ( ?), jusqu'aux audacieux évènements du 19 septembre 2002 où ceux qui ont pris les armes réclamaient pour tous les Ivoiriens égalité et équité. Loin de nous l'idée de retourner le couteau dans la plaie. C'est donc le lieu, pour nous, de prendre en exemple le cas typique du président du Rdr car, cette affaire, avouons-le, a été politisée au point de pourrir l'atmosphère socio-politique par la prévarication. En nous inspirant de l'exemple français, notre volonté reste celle d'attirer l'attention des Ivoiriens sur ce qui constitue à nos yeux, un acte de patriotisme et de nationalisme vrais. Vivement qu'il soit compris ainsi.



O.A.K.

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