samedi 12 mai 2007 par Le Nouveau Réveil

La Commission justice, liberté publique et droits de l'homme du PDCI-RDA que préside Me. Sombo Yapi Jean-Claude a initié une conférence, le jeudi 10 mai dernier, à la maison du PDCI-RDA.
Le fonctionnement de l'appareil judiciaire de Côte d'Ivoire" et "La situation des droits de l'Homme" sont les deux thèmes qui ont été traités lors de cette conférence par Me. Adjé Luc (ex-bâtonnier de l'ordre des avocats) et Me. Offoumou Khaudjiss. Parlant du fonctionnement de l'appareil judiciaire en Côte d'Ivoire, Me Adjé Luc a relevé un certain nombre d'éléments qui rendent à la fois le fonctionnement de l'appareil judiciaire lourd et inefficace. Il a, entre autres, noté l'unicité des juridictions et l'absence de recyclage des juges. "Si le juge n'est pas remis à niveau, il tombe dans la routine et il perd la confiance au niveau des justiciables", a-t-il expliqué. Il a aussi évoqué l'inaccessibilité de la justice. "Les Ivoiriens sont nombreux à ne pas avoir les moyens pour se rendre à la justice parce que les tribunaux sont loin des justiciables" Il a aussi dénoncé la cherté de la justice. Et fustigé le comportement de certains juges. "Souvent, vous êtes contraint de payer pour que le droit soit dit. Aujourd'hui, même des chantres de la démocratie sont soucieux de connaître le juge qui a en main leur affaire", a-t-il souligné. Pour Me Adjé Luc, le principe de la séparation des pouvoirs n'est qu'un leurre. Puisque le conseil supérieur de la magistrature est présidé par le Président de la République qui est le chef de l'Exécutif. Parlant des droits de l'Homme en Côte d'Ivoire, Me Offoumou a dressé une longue liste de faits qui constituent des violations desdits droits. "Chaque jour, on note des violations des droits de l'homme en Côte d'Ivoire", a-t-elle conclu au terme de son analyse. Puis, a-t-elle dénoncé : "et pourtant nous avons un ministère des droits de l'Homme, un ministère de la sécurité, de la défense". Pour mieux défendre les droits de l'Homme, elle préconise que "les instruments nationaux de lutte contre les droits de l'Homme travaillent de concert avec les organismes internationaux et régionaux. Pour mieux défendre les droits de l'Homme, il faut les dénoncer, sensibiliser, éduquer la population". Au total, ces deux conférences ont permis aux membres de la commission et aux participants de mieux apprécier la situation des droits de l'Homme et le fonctionnement de l'appareil judiciaire ivoirien.

Jules Claver Aka

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