vendredi 11 mai 2007 par Le Temps

Cela a pris du temps. Mais les " ténors " du G7 ont fini par admettre la chose : il y a bien problème avec les Forces nouvelles. Plutôt que de s'atteler à résoudre ce litige, ADO et Bédié semblent avoir opté pour les menaces. Ainsi, les thuriféraires du président du RDR estiment que Soro ferait bien de rentrer dans les rangs. Parce que, selon eux, le Premier ministre n'aurait aucune chance dans un combat de leadership avec Alassane Ouattara ! Le mentor du RDR aurait même prêté quelques " thèmes accrocheurs " à l'ex-rébellion, au début de la crise, afin de s'attirer la sympathie des populations des zones ex-assiégées. Au passage, on tente d'expliquer qu'en plus d'être " l'unique Premier ministre " de Félix Houphouët-Boigny, Alassane Ouattara " est un homme de gauche " - voilà qui doit donner à réfléchir à M. Sarkozy ! - qu'on ne peut combattre impunément. Jusque-là, rien de bien grave. Là où le bât blesse, c'est que dans leur tentative confuse de justification, les lampistes du président du RDR n'hésitent pas à brandir la menace d'une mutinerie au sein des Forces armées des Forces nouvelles. Parce que, soutiennent-ils, nombre de soldats de l'ex-rébellion seraient des proches d'Alassane Ouattara. Si cela n'a pas valeur d'aveu, je veux bien aller me pendre !
De tout cela, nous devons retenir une chose. La crise entre le RDR et les Forces nouvelles va en s'approfondissant. Il ne faut pas être devin pour imaginer que Soro et Alassane Ouattara sont, aujourd'hui, loin de s'entendre comme cochon. Mieux : le premier n'hésiterait pas à signer la mort politique du second. Ce qui laisse penser qu'entre ce fils là et son " père ", le combat de la " survie politique " est engagé. Et si on en juge par les atouts des uns et des autres, la faveur des pronostics va, sans conteste, vers le camp Soro. Comme quoi, le parricide est bel et bien possible. S'il n'est déjà en cours d'exécution.
J. L. Dimaert

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