Le président de la Fédération ivoirienne de Boxe (FIB), Stanislas N'Datchi, vous a suspendu, pour une période de 6 mois, de toutes les activités sportives de la boxe. Que s'est-il passé pour qu'on en arrive à une telle situation ?
Je suis surpris de cette sanction. Personnellement, je n'ai pas été informé officiellement, si ce n'est par voie de presse. Apparemment, il ne reconnaît pas que l'écurie RISK l'a aidé, au titre de la saison 2005-2006. Selon lui, il n'aurait pas eu de contrat signé entre l'écurie RISK et le Champion d'Afrique. Ce qui est absolument faut (il brandit une copie du contrat signé en bonne et due forme). Le président de la FIB dit aussi que vous êtes à la base de tout ce qui se passe. Qu'en dites-vous ?
Ce n'est pas non plus la vérité. Je réagis au même titre que les 30 autres présidents de club (sur les 33) qui demandent son départ. Parce qu'il y a des problèmes au sein de la Fédération. Il faut savoir qu'il n'existe plus de FIB. Tout le Comité directeur a démissionné. Ses 4 vice-présidents ont démissionné. Il en est de même pour le trésorier et le commissaire au compte. Il ne reste que son frère et lui. Après tout cela, avez-vous essayé de le rencontrer pour trouver une plate-forme ?
Nous, les clubs, avons demandé qu'il y ait une AG, conformément aux textes qui régissent la Fédération. Aux fins de nous faire le bilan de la saison. Il a tenu son AG avec deux ou trois personnes, sans tenir compte des règles en la matière. Il a prévenu 2 ou 3 personnes par SMS, ce qui est inconcevable car les textes prévoient qu'on soit prévenu 1 mois avant. Qu'entrevoyez-vous, après tout cela ?
Si N'Datchi refuse qu'on fasse de la boxe en Côte d'Ivoire sous l'égide de la FIB, nous irons compétir ailleurs. Mon écurie dispose de 8 boxeurs professionnels avec 2 champions d'Afrique. Nous faisons le maximum pour relever la boxe ivoirienne. Il n'est donc pas normal qu'on nous mette les bâtons dans les roues. Les 30 clubs qui exigent son départ ont mis un comité de transition sur pied. Une AG élective est prévue pour le mois de juin pour élire un autre président. Parallèlement, nous faisons des démarches pour informer le ministère sur le chaos qui règne à la FIB.
Entretien réalisé par
E.Djabia
Zaré Mamadou