vendredi 11 mai 2007 par Nord-Sud

Ce n'est pas un secret pour les spécialistes des questions militaires. Le Centre de commandement intégré (CCI) consacrant la gestion du pouvoir militaire entre les deux ex-armées belligérantes peine à se mettre en route. Lancé de façon spectaculaire, cette structure pour être opérationnelle, attend d'être armée en hommes et en matériels. Selon des proches du dossier, ce sont au moins 2 milliards de Fcfa qui sont nécessaires à sa pleine opérationnalité. Seulement la somme de 300 millions de FCFA a été débloquée pour parer au plus pressé. Moins d'une dizaine de véhicules a été passée en commande. Mieux ce fonds est logé et géré au commissariat des armées des FDS-CI. Une approche contraire à la règle de co-gestion et d'autonomie du CCI.

A ce problème de moyens est venu se greffer la question des grades des Forces nouvelles. Conséquence : ni le chef du CCI, le colonel Kouakou Nicolas ni son adjoint le lieutenant colonel Ouattara Karim n'ont encore reçu leur décret de nomination. Les chefs des sept cellules eux attendent leur arrêté de nomination. Les sécurocrates du palais dissuadent le chef de l'Etat de signer un décret qui promeut un officier qui a un grade Soro. Pour eux, ce serait une reconnaissance tacite des promotions faites par son actuel Premier ministre, par ailleurs secrétaire général des FN. Et pourtant ce ne sont pas les formules qui ont manqué pour contourner cette difficulté juridique. Il a été proposé que le décret mentionne que Le colonel Kouakou Nicolas des FDS-CI est nommé commandant du Cci , le lieutenant colonel Ouattara Karim des FDS-FN est nommé commandant adjoint .. . D'autres formules ont été proposées, mais toutes ont été rejetées par Laurent Gbagbo.

Et le malaise commence à gagner ce nouveau commandement. Les FN traînent les pieds pour déployer leurs hommes. Parce qu'ils ne savent pas quel sera leur statut. Y seront-ils en tant que militaires reconnus par l'armée nationale ou combattants adverses? La question de l'armement du Cci reste également entière. Il a été demandé à chaque armée qui fournit des soldats, de fournir également leur armement. Les chefs militaires des FN, qui sont toujours sur la défensive refusent de se séparer de leurs armes au profit d'une structure floue. Du côté des Fds-CI, les administrateurs militaires de l'Ouest se plaignent du sous-équipement de leurs hommes en raison de l'embargo. Et freinent des quatre fers, quand il s'agit de diminuer leurs effectifs et leurs arsenaux au profit du Cci. Ainsi, juste quelques pistolets automatiques et kalachnikovs ont été fournis du côté des FDS-CI .Côté FDS-FN, deux fusils d'assaut de type Sig et un fusil français Mas 36 ont été fournis comme équipement à la dizaine de gendarmes dans une brigade mixte à l'Ouest du pays.





Coulibaly Brahima

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