vendredi 11 mai 2007 par Nord-Sud

Rififi au siège du Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café-cacao (Fdpcc). Une centaine de manifestants convoyés de la région de Divo ont tenté hier de déloger le président du conseil de gestion Henri Kassy Amouzou et installer Akossi Akossi Koffi, le nouvel administrateur provisoire nommé le 7 mai par le tribunal d'Abidjan. Ces manifestants affirmant agir pour le compte du Syndicat national du café-cacao (Synacafca-ci) de Oulai Tchelan, ont été bloqués par des éléments de la police mis à contribution par les dirigeants de l'organe de gestion. Dans l'exploit d'huissier adressé à Amouzou, Oulai Tchelan reproche au conseil d'exercer dans l'illégalité. Il charge Amouzou de s'être rendu coupable de malversations financières. Le président du conseil de gestion réfute toutes ces accusations qu'il juge absolument fantaisistes. Il n'entend pas se laisser faire. Ses plus fidèles lieutenants, Laurent Kouamé délégué Anaproci de Divo et Benoît Yao, son collègue de Yamoussoukro qui jouaient les sentinelles devant l'institution agricole ont menacé de paralyser la filière si l'ordonnance du juge délégué N'guessan Kouadio venait à être exécutée. Celui-ci a donné 6 mois au nouvel administrateur désigné de procéder au recensement des producteurs aux fins de convoquer une assemblée générale à l'issue de laquelle des élections seront organisées pour le renouvellement des membres du conseil. Benoît Yao s'indigne de l'acharnement du tribunal contre la seule personne d'Amouzou alors que les autres responsables de la filière ne sont pas inquiétés. Le Synacafcaci n'est pas représentatif de l'ensemble des producteurs ivoiriens. Et nous avons le net sentiment qu'il s'agit d'une cabale dirigée contre un individu et cela est scandaleux., a protesté le délégué de la région des Lacs, ajoutant que la direction du Fdpcc n'est pas opposée au principe des élections. D'ailleurs, a-t-il fait remarquer, le processus de recensement est bien avancé. M. Yao s'est élevé contre la présence des personnes étrangères au café-cacao dans les affaires de ces spéculations. Au nom de quoi, des gens non producteurs s'incrustent dans la filière en toute impunité ?, s'est-il interrogé.





Lanciné Bakayoko

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