jeudi 10 mai 2007 par Agence de Presse Africaine

Abidjan (Côte d'Ivoire) - La menace d'une année blanche plane sur les écoles en Côte d'Ivoire si rien n'est fait par les autorités et les partenaires del'école, a appris APA mercredi à Abidjan.

Si rien n'est fait par les autorités ivoiriennes et par les partenaires de l'école, l'année blanche pourrait être déclarée au niveau de l'enseignement supérieur en Côte d'Ivoire pour cette année académique , a confié à APA le porte parole de la coordination nationale des enseignants et chercheur du supérieur (CNEC), Flavien Traoré.

Cette menace intervient au lendemain de la dénonciation par le chef de l'Etat Laurent Gbagbo des grèves intempestives des enseignants .

Lors de la célébration de la fête du travail du 1 mai dernier le chef de l'Etat ivoirien a déclaré qu'il ne peut pas satisfaire actuellement les besoins des enseignants et chercheur du supérieur.

M. Gbagbo a déclaré en substance que l'Etat ne peut pas donner deux millions de francs CFA à un enseignant assistant et quatre millions de francs CFA aux enseignants titulaires.

Il avait par ailleurs donné mandat à son premier ministre Guillaume Soro de discuter avec les enseignants afin de prendre une décision raisonnable.

Le porte parole de la CNEC a révélé que selon les textes de l'Unesco, 45 jours d'arrêt de travail suffisent pour déclarer l'année blanche .

A ce jour nous ne sommes pas encore reçus par le premier ministre après la fête du travail , a ajouté Flavien Traoré.

C'est en mars que Flavien Traoré et ses camarades ont lancé leur mouvement de grève qui a été suspendu à la suite d'échanges avec le chef de l'Etat avant de reprendre début avril dernier.

Les professeurs de l'université, les enseignants des grandes écoles et les chercheurs réclament notamment la reconnaissance par la fonction publique, du diplôme du doctorat et ses effets indiciaires, la revalorisation des salaires entre 2 et 4 millions de FCFA par mois selon les différents corps d'enseignants et le relèvement de la prime de recherche.

Les universités d' Abidjan ( Cocody et d'Abobo Adjamé) comptent environ 60 000 étudiants et celle de Bouaké 16 000.

A l'image du pays, l'école ivoirienne est dans la tourmente depuis le 19 septembre 2002, date du déclenchement de la crise ivoirienne.

LS/mn/APA

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