jeudi 10 mai 2007 par AFP

YAOUNDÉ - Le ministre camerounais de la Communication a répondu mercredi soir aux critiques sur la lenteur de la localisation de l`avion de Kenya Airways qui s`est écrasé samedi près de Douala (sud-ouest) en justifiant longuement le processus de déclenchement des recherches.

Devant la presse, Elihezer Njoh Mouellé a expliqué que les secours avaient
été dans un premier temps dirigés à plus de 150 km du lieu réel de l`accident
du Boeing 737 sur la foi d`informations données par le centre des missions de
recherche par satellite de Toulouse (France).

"Douala a saisi le centre des missions de recherche par satellite de
Toulouse et Toulouse a envoyé des coordonnées qui signalaient des émissions
sur la fréquence aéronautique (d`urgence) 243 en deux points, un en Afrique du
sud et le second au Cameroun", a expliqué M. Njoh Mouellé.

"Les coordonnées du point se situant au Cameroun ont permis d`établir une
zone probable (de l`accident) se situant dans les départements du Nyong et
So`o et de l`Océan", dans l`extrême sud-ouest du pays, a-t-il poursuivi.

A partir de samedi matin, des avions et des hélicoptères, civils et
militaires, et plusieurs centaines de gendarmes, policiers et sapeurs-pompiers
ont longuement quadrillé cette zone, sans aucun résultat.

L`épave du biréacteur kenyan n`a finalement été retrouvée grâce au
témoignage d`un chasseur que dimanche soir, soit près de quarante-huit heures
après sa disparition, à quelques kilomètres à peine de l`aéroport de Douala
dont il avait décollé avec 114 personnes à bord.

Le ministre de la Communication a également expliqué que la tour de
contrôle de Douala avait tenté d`"écouter l`émission de la balise de l`avion".
Cette balise, qui aurait permis de le localiser avec précision, n`a
"probablement pas fonctionné", a poursuivi M. Njoh Mouellé.

Sitôt le contact rompu avec le Boeing kenyan, la tour de contrôle de Douala
a aussi sollicité cinq autres avions qui volaient dans son espace aérien afin
de retrouver sa trace, selon M. Njoh Mouellé. "Ces avions n`ont pas pu entrer
en contact avec le vol concerné", a-t-il dit.

Depuis deux jours, la presse camerounaise s`interroge publiquement sur les
raisons pour lesquelles les sauveteurs ont localisé si tardivement l`endroit
où l`avion s`est écrasé. Le quotidien privé Le Messager a ainsi dénoncé
"l`étonnante incapacité des autorités camerounaises".

Les sauveteurs ont poursuivi mercredi sur le site de l`accident leur lent
travail de récupération des restes des 114 victimes de la catastrophe, dont
les causes restaient inexpliquées.

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