jeudi 10 mai 2007 par Le Patriote

Clarifier les choses entre les partis membres du RHDP et les forces nouvelles. Tel était le principal centre d'intérêt de la réunion du G 7 qui a eu lieu, hier, au siège du PDCI à Cocody. A cette réunion présidée par Alphonse Djédjé Mady qui a duré environ une heure, toutes les composantes du G 7 étaient représentées. Toutes sauf, les Forces nouvelles de Guillaume Soro. Outre le professeur Alphonse Djédjé Mady, président du Directoire du G7, le PDCI était représenté par Noêl Némin et Ehui Koutouan Bernard, le MFA par Philippe Légré, l'UDPCI par Alhassane Salif N'Diaye. Le ministre Amadou Soumahoro étant au chevet de sa fille malade en France, le RDR était représenté par Maurice Bandaman, le maire de Taabo. Pourquoi, les forces nouvelles ont-elles brillé par leur absence ? Les raisons tiennent essentiellement à la guerre à fleurets mouchetés qui mine actuellement le G 7 depuis que les Forces Nouvelles ont décidé de riposter aux attaques et critiques contre leur leader Guillaume Soro dans certains journaux proches du RHDP. Depuis plusieurs jours, les relations entre les Forces Nouvelles et leurs alliés du RHDP ne sont plus au beau fixe. Des dissensions existent, en effet, entre les différentes composantes du G 7 notamment sur la primature de Guillaume Soro. Au demeurant, il ressort des informations recueillies auprès des hiérarques des forces Nouvelles que le G 7 n'est plus une priorité absolue pour l'ex- rébellion ivoirienne. Pour la simple raison que les forces nouvelles se considèrent aujourd'hui plus qu'hier comme des arbitres du jeu politique national à équidistance des acteurs politiques : Hier, nous étions dix à signer l'accord de Marcoussis. Nous avions créé le G 10 pour accélérer l'application de cet accord signé en 2003. Par la suite, trois parmi les dix signataires ont estimé, pour des raisons idéologiques, que leurs intérêts politiques n'étaient pas suffisamment garantis dans ce G 10 et ont décidé de s'y retirer. Il s'agit du FPI, du PIT et de l'UDCY. Ainsi, nous sommes restés sept d'où le G 7. Aujourd'hui, les deux ex belligérants ont décidé de se retrouver dans un dialogue direct sous l'égide du facilitateur Blaise Compaoré pour aller à la paix. Ce qui a abouti à la signature de l'accord de Ouagadougou. Dès lors, nous Forces Nouvelles devenons des arbitres du jeu politique. Le RHDP a sa raison d'être. Le CNRD aussi. Mais, le G7 n'a plus de raison d'exister. Parce qu'en maintenant le G 7, cela reviendrait à faire de nous, forces nouvelles, juge et partie. Or, nous voulons être des arbitres impartiaux entre les deux camps que sont le RHDP et le CNRD , explique, ici, un membre influent des Forces Nouvelles qui nous a entretenu récemment sur le sujet. Pour le fait même de maintenir le G 7 en place revient, en définitive, à perpétuer l'esprit de belligérance. Or, renchérit-il, les Forces nouvelles ne veulent pas être prises à défaut par l'un ou l'autre camp. Encore moins encourager l'esprit de belligérance. Elles veulent plutôt camper leur nouveau rôle d'arbitre des compétitions électorales à venir entre l'opposition et le camp présidentiel. Est ce cette nouvelle approche que les forces nouvelles ont du processus de sortie de crise qui expliquerait leur absence très remarquée à la réunion du G 7, hier, au siège du PDCI ? Tout porte à le croire. Dans la mesure où, à écouter notre interlocuteur, le G7 n'a plus son sens aux yeux des Forces nouvelles. Est-ce l'avis des autres composantes du G 7 ? Les jours à venir nous situeront mieux.

Khristian Kara

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