mercredi 9 mai 2007 par Notre Voie

Le Conseil général de Tabou a remis au goût du jour l'ancien Palais des gouverneurs coloniaux pour en faire son siège. Cela a donné lieu à une fête populaire. Le pays du Djibétoua n'a boudé son plaisir, lors de la cérémonie marquant l'inauguration du siège du Conseil général de Tabou, ce lundi 7 mai 2007. Le déferlement humain bravant le soleil accablant était si impressionnant qu'il poussera un confrère à faire cette réflexion : C'est un succès. Il y a des signes qui ne trompent pas. Lorsque quelqu'un doit être réélu, cela se dessine. S'il était impopulaire, ces gens ne viendraient si nombreux. Parce qu'il y a des cérémonies où on met le paquet en terme de moyens et qui ne donnent rien?. Cette émotion ne s'est pas emparée uniquement du journaliste. Bien d'autres invités de marque ayant effectué le déplacement de Tabou, en effet, ont fait les frais?. Citons notamment MM. Hué Bi SéhiI, Gouhéré Benjamin et Mory Doumbia, respectivement président du Conseil général de Vavoua, Directeur de cabinet adjoint du ministre Hubert Oulaye (Fonction publique et Emploi) et secrétaire général de la préfecture de Tabou, qui avec des mots appropriés ont salué à sa juste valeur le travail abattu par le président du conseil général et son équipe. M. Gnepa Iré Barthelemy, le président du conseil général, ne s'est pas posé de questions pour esquisser des pas de danse avec son épouse (Enseignante à l'INFAS), au passage des groupes de danse du terroir. La mobilisation et la cohésion manifestes autour du président du conseil ont un secret. D'abord l'exécution des projets de développement (routes, hydrauliques villageoises, santé) à hauteur de 60% à l'heure actuelle, alors que le pays du Djibetoua a subi les affres de la guerre. Mais l'association sans distinction de toutes les forces vives des populations au programme de développement y est également pour beaucoup. Et M. Gnépa Iré Barthelemy ne s'en cache nullement. En réhabilitant ce bâtiment chargé d'histoire, nous voulons rester dans la logique de la Côte d'Ivoire des temps nouveaux?, justifie-t-il, avant de s'empresser de dire : L'autorité coutumière s'organise. Nous l'organisons. Ce n'est pas encore Parfait. L'autorité coutumière doit travailler avec l'autorité publique pour que le développement avance. Nous avons le souci permanent d'avancer avec les chefs traditionnels?. Le président du conseil, séance tenante a fait don de deux téléphones mobiles comme moyens de communication au président des chefs coutumiers, M. Betoumé Gnépa. L'homme ne s'arrête pas là. Il promet dans les meilleurs délais un moyen de locomotion (engin à 4 roues) et un siège social au bureau des chefs traditionnels qui ont accueilli cette nouvelle avec beaucoup de bonheur et d'enthousiasme. Un enthousiasme que partage aussi le 2e adjoint au maire de Tabou, M. Eboué Lucien, convaincu que ce haut lieu de commandement du Bas-Sassandra? d'antan permettra le développement en transcendant les différences. Le bâtiment à deux niveaux construit en 1939 et rénové à 63 millions de F CFA sur fonds propres du conseil général comporte 28 bureaux et surplombe l'embouchure du petit fleuve Tabou et la mer.



Félix Téha Dessrait Envoyé spécial à Tabou dessrait@yahoo.fr

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