Les enseignants de la Direction diocésaine de Daloa composée des départements de Bouaflé, de Daloa, de Sinfra, d'Issia, de Vavoua et de Zuénoula, sont en grève illimitée depuis le 30 avril passé. M. Tchatché, membre du Synedca-ci section Daloa, chargé de la formation des enseignants, déclare ceci : Nous ne sommes pas payés depuis le mois de février. Nous n'avons pas le quotidien vital. Nous sommes devenus ridicules et mendiants. Nous n'arrivons plus à nous occuper de nos familles. Nous revendiquons des arriérés de salaires de trois mois?. Le père Sebré, chargé de l'enseignement catholique de Daloa qui les a reçus leur a avoué qu'il ne pouvait pas satisfaire leurs exigences salariales. Devant cette attitude du père Sebré, les enseignants ont alors décidé d'observer une grève illimitée jusqu'au payement intégral des arriérés de leurs salaires. Nous sommes vilipendés dans nos villages ou quartiers parce que nous sommes à tout moment chassés des maisons que nous louons. Nous ne pouvons plus nous faire soigner?, indique une gréviste qui parle sous le couvert de l'anonymat. Les moyens nécessaires pour satisfaire les exigences des enseignants ne sont pas disponibles?, a répondu le prêtre. Or les enseignants exigent le respect scrupuleux des engagements pour mener à bien leurs activités dont dépend quotidiennement leur vie. Pour l'heure, les écoles catholiques sont fermées dans toute la direction diocésaine de Daloa jusqu'à nouvel ordre pour cause de salaires impayés.
Eustache Gooré Bi