mercredi 9 mai 2007 par Fraternité Matin

De la capacité des acteurs à maintenir le milieu du travail sûr et salubre par une formation des travailleurs et par le respect de la réglementation dépendra la sécurité nécessaire au développement des activités de l'entreprise et au bien-être du travailleur. C'est l'appel lancé par le ministre de la Famille et des Affaires sociales, Mme Jeanne Peuhmond lors de la 11è Journée africaine de prévention des risques professionnels célébrée récemment. La manifestation officielle, organisée à l'amphithéâtre du complexe CRRAO-UMOA au Plateau, a été marquée par les lauriers récoltés par sept entreprises au titre de la deuxième édition du prix Santé, sécurité au travail initié depuis l'année dernière par la Caisse nationale de prévoyance sociale. Il s'agit de Cemoi, Golf Hôtel, Tamoil, Sicta, MCCI, Gestoci, ABB Technologie et Novotel qui ont reçu des prix variant entre 750 000 et 1 500 000 F et des biens d'équipements de protection. Une quarantaine d'entreprises avait été enregistrée pour ce prix. Il est à noter dans ce classement, le bon comportement de Cemoi qui a remporté non seulement le prix CHSCT (Comité d'hygiène, santé et de conditions de travail) dans la catégorie des entreprises ayant un effectif supérieur à 200 salariés, mais aussi le prix Santé dans la même catégorie.
Les données statistiques sur l'état des risques professionnels dans le monde, et particulièrement en Afrique, sont suffisamment éloquentes pour nous appeler à la réflexion et surtout à l'action, indiquera Mme Peuhmond, relevant tout le mérite des lauréats dans un environnement sclérosé par la réticence de certains employeurs à investir dans les actions de prévention au sein de leurs entreprises au motif que celles-ci constituent une source de dépense supplémentaire . Et pourtant, les risques professionnels s'avèrent un frein à l'essor économique. Selon le BIT, indiquera-t-elle, un décès est enregistré toutes les quinze secondes et douze millions d'enfants meurent annuellement du fait du travail. Face à cette tragédie, et 11 ans après l'institution de la Journée africaine des risques professionnels par l'Interafricaine de prévention des risques professionnels, il importe, estime le ministre de la Famille et des Affaires sociales, que les entreprises s'engagent résolument à créer en leur sein l'environnement sûr et décent nécessaire à l'épanouissement du travailleur.
Le directeur général de la CNPS, M. Bernard N'Doumi, aura préalablement mis en lumière tout l'intérêt de la démarche. C'est faire progresser l'entreprise, améliorer sa performance générale du point de vue social et accroître la protection de la santé et de la sécurité des salariés. En dépit de l'intérêt certain que les partenaires sociaux semblent leur témoigner, les comités de santé et de sécurité au travail connaissent malheureusement des fortunes diverses dans les entreprises, regrettera-t-il. Sur 829 comités d'hygiène installés de 1995 à 2006, seuls 40% fonctionnent convenablement, notera-t-il, à titre d'illustration.

Elvis Kodjo

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