mardi 8 mai 2007 par Fraternité Matin

Un rapport de l'UEMOA met en évidence les efforts financiers consentis pour le traitement salarial. Le 1er mai 2007, jour commémoratif de la fête du travail, le Chef de l'Etat a vertement critiqué la propension de certains enseignants du supérieur et chercheurs à réclamer plus de rémunération que l'Etat ne peut octroyer. La fermeté du président Gbagbo liée à la tension de trésorerie est considérée comme une attitude autoritaire. De fait, au sein de l'Uemoa, la Côte d'Ivoire a toujours mieux consenti d'énormes efforts financiers pour le traitement salarial des enseignants du supérieur. Dans son Programme économique régional de 2006-2010, l'Union économique et monétaire ouest africain (Uemoa) souligne qu'il y a de fortes variations entre les pays de l'Uemoa en termes de contribution des ressources publiques, aussi bien à l'ensemble du secteur de l'éducation qu'au sous-secteur de l'enseignement supérieur. Le document apprend que la contribution moyenne des pays de l'Uemoa représente 3,83% du PIB contre 4,91% pour l'Afrique au Sud du Sahara (ASS), et que seuls le Togo et la Côte d'Ivoire se rapprochent de ce niveau d'effort. Ainsi, la part de l'enseignement supérieur dans le budget de fonctionnement de l'éducation publique varie du simple au double du Burkina Faso (13%) à la Côte d'Ivoire (25%).
Le Rapport précise que l'offre de formation universitaire des pays de la sous-région est limitée, classique et peu professionnalisée. Ceci malgré les réformes effectuées depuis les premières années des indépendances et plus récemment dans certains pays comme le Sénégal, la Côte d'Ivoire ou le Burkina Faso. Traditionnellement considérés comme des enfants gâtés de la République, les enseignants et chercheurs sont aujourd'hui confrontés à de dures réalités socio-académiques. Si le Chef de l'Etat comprend leurs problèmes et les juge légitimes, en revanche, il est irascible devant le chantage ou les menaces de grèves illimitées proférées par ses anciens collègues.
Devant les centrales syndicales et les travailleurs, le président Gbagbo a dit non à l'augmentation de salaire des enseignants tels qu'ils souhaitent. Mais, il a accordé un intérêt à leurs revendications. Le ministre de la fonction publique et de l'emploi et son collègue en charge de l'Economie et des Finances ont été invités par le président à revaloriser les salaires des enseignants du supérieur, tout en demeurant dans des limites fixées en fonction des catégories.
D'une manière générale, l'enseignement supérieur et la recherche scientifique connaissent une profonde crise et n'arrivent pas à suivre le rythme accéléré des progrès de la science et des techniques. Conséquence, ils subissent une forte pression migratoire (fuite des cerveaux) encouragée par ailleurs par certains pays développés, notamment la France et le canada qui ont opté pour la migration sélectiveou choisie.
En cette période de sortie de crise, il y a lieu d'encourager un retour des cerveaux pour une reconstruction de la Côte d'Ivoire.


Bourahiman Ouattara
Fratmat.info

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