Décédé jeudi dernier au CHU de Treichville, l'ancien joueur et entraîneur de l'Asec Mimosas et de plusieurs clubs ivoiriens a été inhumé hier au cimetière municipal de Yopougon. L'homme n'est rien. Zaré, l'homme fort, le gueulard, on l'a porté en triomphe, on l'a critiqué Aujourd'hui, le voici emballé dans un linceul. Tout seul, il est venu, tout seul, il est reparti , ainsi s'est adressé à la foule présente autour de la tombe l'un des Imams venus prier pour le repos de l'âme de Zaré. Cocha! Où es-tu ? Que va-t-on devenir ? , interrogeait Baba Traoré, un jeune pensionnaire de l'AZ-Foot en larmes à Ivosep. Zaré Mamadou n'a pas fini de les transformer, lui et ses petits camarades du centre en de grands footballeurs, qu'il est parti. Les dirigeants fédéraux, présidents de club et entraîneurs qui avaient pris d'assaut le grand préau d'Ivosep, à Treichville, étaient absents au cimetière, mais pas les anciens joueurs et les supporters de plusieurs clubs qui étaient inconsolables. Le président Alain Gouaméné et les membres de son nouveau bureau de l'association des anciens joueurs ivoiriens étaient à toutes les étapes. Zaré a été un grand joueur. Un entraîneur passionné qui aimait son travail. Zaré savait surtout ce qu'il faisait. Dommage qu'il soit parti si tôt , a confié le président Alain Gouaméné. Zaré était notre boussole. Nos parents nous ont confiés à lui pour qu'il guide nos premiers pas dans le football. Il travaillait bien et nous l'aimions beaucoup. Malheureusement, nous avons perdu notre boussole. Nous sommes perdus , confie le jeune Traoré inconsolable. Hélas, Zaré s'en est allé. Adieu coach !
Paul Bagnini