mardi 8 mai 2007 par Fraternité Matin

Un pacte a été signé, samedi dernier, entre les autochtones de Danguira et les communautés allogènes, pour mettre fin au conflit de cohabitation qui les opposaient. Les Attié, les ressortissants de la région du Zanzan et les allogènes vivant dans la nouvelle commune de Danguira ont célébré avec faste leur réconciliation samedi dernier. En signant un pacte de cohabitation pacifique à la place du marché de Danguira, dans le département d'Alépé, en présence de plusieurs personnalités dont le ministre de la Réconciliation nationale et des Relations avec les institutions et l'ambassadeur du Burkina Faso M. Ilboudo Emile. Cela, après un conflit de cohabitation qui a débouché sur un litige foncier depuis juin 2005. Cette fête de retrouvailles est l'aboutissement d'intenses négociations entre les différentes parties et le ministère de la Réconciliation nationale. Pour le ministre de la Réconciliation nationale et des relations avec les institutions M. Dano Djédjé Sébastien, conformément à l'article 7 du pacte, la terre peut être louée par un autochtone propriétaire pour un délai maximum de 20 ans renouvelable. Le ministre a ajouté que cette disposition n'est pas synonyme d'exclusion des allochtones et des allogènes. Avant d'inviter toutes les communautés à cultiver le pardon, la tolérance et la paix. De sorte à éviter les confrontations inutiles et les expulsions tous azimuts. Soyez les vrais propriétaires des terres avant de les donner aux autres. Si ce pays avait appliqué une véritable politique agricole, cela aurait résolu ce genre de conflit. Oubliez et vivez sereinement. A travers la signature du pacte, faisons en sorte que personne ne soit perdant, a-t-il exhorté. M. Dano Djedjé a installé un comité local de paix que préside Mme le sous-préfet d'Alépé Glao Bertine. En lui remettant une feuille de route. Un comité qui aura la charge de mettre en ?uvre ce pacte. Dans cette, veine, confiera le préfet d'Alépé, M. Adjé Dago Remy, ce pacte s'inscrit dans l'amélioration de la cohésion sociale, la prévention des conflits de cohabitation, de réinstallation de la confiance et le règlement du conflit. Il a salué l'implication des cadres dans la résolution de la crise et l'esprit des populations de Danguira pour le retour à la coexistence pacifique. Le président des jeunes attié, Achi Jules, a traduit l'adhésion de la jeunesse à ce pacte dans lequel réside son salut. Un pacte qui exige entre autres, l'arrêt de création de campements, autorisant l'exploitation de 3 ha par famille. Le chef de Danguira Adou Bernard, la représentante des femmes Adompo Véronique, n'ont pas caché l'origine du conflit, résultant de l'envahissement par des inconnus de leurs forêts, la vente illicite de terres. Ce qui a réduit les parcelles cultivables. Le refus des allogènes et allochtones de se faire recenser faisait aussi partie de la pomme de discorde. Pour ce faire, ces derniers avaient été expulsés de la localité.

Christian Dallet

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