mardi 8 mai 2007 par L'intelligent d'Abidjan

Depuis hier, nous publions les réactions autour du thème d'avril des débats de L'Intelligent d'Abidjan.
M. Droh Innocent,
stagiaire en génie civil
''Il y aura problème de succession après Laurent Gbagbo''
"L'opposition a le devoir de tenir un discours de pardon pour tout le mal qu'ils ont fait à la jeunesse surtout et à la population ivoirienne en général. Ils ont instauré la haine, parce qu'avec le déclenchement de la guerre, l'opposition devait soutenir la République. Mais, hélas, elle ne l'a pas fait, elle a plutôt soutenu la rébellion. Donc pour espérer remporter les élections, l'opposition doit nous proposer un programme qui va mettre en veilleuse celui de Laurent Gbagbo et peut véritablement convaincre les populations ivoiriennes. C'est cela la lutte politique. Si les houphouétistes veulent accéder au pouvoir, il faudrait qu'ils luttent pour obtenir beaucoup de députés, parce qu'ils savent qu'ils ont déjà perdu les élections présidentielles. Aujourd'hui, aucun bon Ivoirien ne peut laisser tomber Laurent Gbagbo. Il a un programme qu'il a présenté depuis 2000, mais qui n'a pas encore été entièrement exécuté. C'est un programme que nous devons suivre jusqu'au bout. Concernant l'après Gbagbo, je vois automatiquement Essy Amara et le président du Conseil économique et social, le sage Laurent Dona Fologo. Si Gbagbo quitte le pouvoir, il y aura des problèmes de succession au Fpi".
Raymond Gueu Gueudé, technicien d'exploitation
''L'opposition gagnerait à se concentrer sur les législatives''
"Comme discours d'alternance, je vois un pardon général. Il faut que l'opposition ivoirienne demande pardon pour tout ce qu'ils ont fait, parce qu'ils ne sont pas étrangers à cette crise. Mais, quel que soit ce qu'ils vont faire, quand bien même ils sont dans le gouvernement, ils ne peuvent empêcher Laurent Gbagbo d'être réélu. L'opposition gagnerait donc à se concentrer sur les législatives afin de pouvoir contrecarrer les projets de Laurent Gbagbo à l'Assemblée nationale. Je pense que si l'opposition avait adopté une attitude responsable, on n'en serait pas là. Ils se battent pour des postes, chacun défend ses intérêts. Et c'est vraiment dommage. Mais, qu'est-ce qui prouve que les gens attendaient quelque chose de Banny ? Il a déçu plus d'un. Pour l'après-Gbagbo, Mamadou Koulibaly est la personnalité qu'il faut. Il n'a pas peur, c'est un vrai battant. Bédié et Alassane Ouattara sont dépassés". Jean-Luc Koffi, président
du Mouvement des jeunes pour l'unité et la paix
''Il est impossible que Gbagbo
ne soit pas élu''. "Dans toute chose, il faut faire preuve d'indulgence, parce que depuis l'élection du Président Gbagbo, nous avons vu en lui quelqu'un qui veut la paix pour son pays. Il est impossible que Laurent Gbagbo ne soit pas élu. Mais, la politique étant ce qu'elle est, il faut que chacun joue sa partition de manière positive, de sorte que celle ou celui qui doit être élu soit élu. Il ne faut donc pas se dénigrer les uns les autres, pour éviter que ce que nous avons vécu revienne. Il faut donc interpeller tous les Ivoiriens, afin qu'ils consolident la paix pour que chacun se sente bien chez lui. Le Rhdp qui s'est allié à la rébellion doit se ressaisir et jouer réellement sa partition. Parce que l'opposition ivoirienne a joué un rôle déstabilisateur dans notre pays, en s'alliant avec une rébellion qui agit contre la République et contre celui qui l'incarne, Laurent Gbagbo. Elle devait plutôt être neutre tout en séparant les deux belligérants. Aujourd'hui, où le secrétaire général des Forces nouvelles est le Premier ministre de Côte d'Ivoire, il faut que l'opposition comprenne que nous repartons sur une nouvelle base, qui est le devenir de la Côte d'Ivoire. Il faut que l'opposition se ressaisisse, parce que celui qui a pris les armes, tout en sachant qu'il a endeuillé de nombreuses familles, a demandé pardon. Pourquoi les membres du G7 ne peuvent pas en faire autant ? Je voudrais remercier Charles Konan Banny, pour avoir réussi à réunir les principaux acteurs de la crise à Yamoussoukro. Mais, il y a des personnalités comme Eric Kahé, qui ont toujours défendu la République. Je peux également citer Mme Danièle Boni Claverie, parce qu'il faut aussi mettre en exergue nos mamans. Pendant des décennies, les hommes ont gouverné et la situation va de pire en pire. Pourquoi ne pas essayer une femme ? Mme Boni Claverie sait comment le gouvernement a fonctionné, depuis Houphouët-Boigny, jusqu'à Henri Konan Bédié. Il y a aussi le Dr Albert Mabri Toikeusse qui était bien parti, mais qui s'est allié avec la rébellion. Il nous faut des personnalités nouvelles, qui n'étaient affichées politiquement".
Aboulaye Koné, informaticien
''C'est le résultat des urnes
qui va compter''
"L'opposition ne peut pas empêcher celui qui a été élu d'être au pouvoir. Elle peut contester s'il y a des irrégularités lors des élections au cours desquelles chaque candidat présente son programme et sa manière de voir la société de demain. Et c'est au peuple de choisir le programme le plus alléchant et le plus convainquant. Certains membres de l'opposition pensent que le régime de Laurent Gbagbo a entraîné la guerre en Côte d'Ivoire. Ils sont libres de le penser mais cela ne comptera pas, parce que c'est le résultat des urnes qui va compter".
Gossé Lia
''Personne ne peut empêcher la réélection de Gbagbo''
"Personnellement, je ne vois pas qui peut empêcher Laurent Gbagbo d'être élu lors de l'élection présidentielle à venir. Il a fait tout ce qu'il fallait faire pour, surtout pour les jeunes que nous sommes. Nous avons été motivés par les actes qu'il a posés. Si tous ceux qui ont été à la tête de la Côte d'Ivoire avaient agi comme le Président Gbagbo, la Côte d'Ivoire aurait connu un développement certain. C'est pourquoi, nous devons tous aider le Premier ministre à réussir sa mission, pour l'organisation des élections".
Propos recueillis par O.D

www.225.ci - A propos - Plan du site - Questions / Réponses © 2023