mardi 8 mai 2007 par L'intelligent d'Abidjan

L'Union européenne a-t-elle choisi la bonne période pour communiquer le rapport de l'audit réalisé sur la filière café-cacao, ou cache-t-elle quelque chose? Les commentaires vont bon train.
Le rapport de l'Union européenne sur la filière café-cacao suscite des réactions. En attendant les commentaires de la masse paysanne sur cet audit, certains acteurs de la filière n'ont pas attendu assez longtemps pour apporter des précisions. Ledit rapport, selon ces derniers est un ramassis de commentaires de rue des organisations syndicales. On pense même à des données approximatives. En effet, des responsables d'organisations professionnelles de la filière indiquent n'avoir jamais été approchés pour un quelconque audit. Toutefois, ils ont appris qu'un audit était en cours. Aux dires d'un responsable au Fonds de développement et de promotion des activités des producteurs de café et de cacao, seules les structures étatiques ont été associées. En clair, les structures de types privées n'avaient reçu la visite d'aucun cabinet d'audit. Le rapport en lui-même, qui retrace les données de 2005, quoique réalisé en 2006, pour ce responsable que nous avons joint, ''est un vieux rapport''. Et là où il y a problème, c'est la période choisie pour publier un tel rapport. En effet, les paysans ont besoin plus de tranquillité. De ce fait, pour ce responsable du Fdpcc, le rapport n'a pas sa raison d'être. Surtout qu'actuellement une mission conjointe conduite par la banque mondiale et le Fmi est en cours à Abidjan. ''Publier un tel rapport à cette période précise, cela cache quelque chose. Il faudrait que l'Union européenne nous l'explique'', a martelé ce collaborateur de Henri Kassy Amouzou, président du Conseil de gestion du Fdpcc. Du côté de l'Arcc, on prend du recul avant de se prononcer sur le rapport. Certains interlocuteurs soupçonnent une tentative de l'accord de Ouaga et une volonté de pousser le Premier ministre à affronter le chef de l'Etat, sur la question de la bonne gouvernance. Cependant à la Délégation de sabotage de la commission de l'Union européenne en Côte d'Ivoire, on récuse les allégations et précise : le rapport a été réalisé en bonne et due forme à la demande du gouvernement ivoirien''. Il n'y a donc pas d'arrière pensée. Lucien Houédanou, responsable de communication ajoute que l'audit est disponible depuis mai 2006, c'est-à-dire depuis un an.
Honoré Kouassi

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