mardi 8 mai 2007 par Le Front

C'est avec un score de 53,06% contre 46,94% pour Ségolène Royal que Nicolas Sarkozy a été élu, dimanche dernier, président de la République française, à l'issue du second tour des présidentielles hexagonales. Avec le sixième président de la Vè République, c'est la rupture dans la gestion du dossier africain et singulièrement de la crise ivoirienne. C'est le Bush français'', comparent déjà des observateurs. Le nouvel occupant de l'Elysée est connu pour sa rigueur, son franc-parler et sa propension à aller droit au but dans la gestion des situations. C'est pourquoi, si la question de l'immigration a très souvent gêné les relations franco-africaines, l'arrivée au pouvoir de Nicolas Sarkozy pourrait changer beaucoup dans les liens entre la France et le continent noir. En effet, très critiqué par les Africains lorsqu'il avait en charge le ministère de l'intérieur, Sarkozy n'a jamais caché sa volonté de revoir la politique d'immigration qui, à ses yeux, donnait lieu à un désordre. ?'Je veux lancer un appel à tous les Africains, un appel fraternel pour dire à l'Afrique que nous voulons l'aider ; aider l'Afrique à vaincre la maladie, à vaincre la famine, à vaincre la pauvreté, à vivre en paix. Je veux leur dire que nous allons décider ensemble d'une politique d'immigration maîtrisée et d'une politique de développement ambitieuse'', a déclaré le nouvel élu dès la proclamation des résultats. C'est à cette Afrique qui partage des liens particuliers avec la France que Nicolas s'adresse. Cette Afrique défigurée par la guerre, et donc frappée par la pauvreté. Un continent que le tout nouveau président français entend certainement aider à se reconstituer après les guerres atroces qu'il a connues. Un soutien qui, gageons-le, n'ira souvent pas sans des prises de position.
C'est le cas de la situation que vit la Côte d'Ivoire depuis bientôt cinq ans. Sur la question, Nicolas Sarkozy, avant son élection, s'était clairement prononcé. Il avait regretté les différentes prolongations de mandat en Côte d'Ivoire, tout en exhortant les Ivoiriens à aller à des élections claires et transparentes. On le constate, le successeur de Jacques Chirac n'aura aucun complexe à se prononcer clairement sur la crise ivoirienne. Voire, à prendre une part active dans la résolution de cette crise. Ce n'est un secret pour personne, la France est la puissance tutélaire de la Côte d'Ivoire. Le pays de Chirac n'a cessé de s'impliquer politiquement, militairement et économiquement dans la crise ivoirienne depuis son début. L'avènement d'un nouveau président va inévitablement changer la donne dans la gestion de ce dossier. Heureusement que les parties ivoiriennes ont décidé de faire la paix, loin des interventions extérieures.



Ouattara Abdoul Karim

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