mardi 8 mai 2007 par Le Nouveau Réveil

Président du "Mouvement je vote PDCI", créé par le député Allou Konan, M. Diaby Mohamed Lamine s'est prononcé sur la crise au PDCI-RDA à Bouaké. Il accuse le président Jean Claude Kouassi de payer des militants pour semer des troubles au sein du parti à Bouaké.Que savez-vous de la crise au sein du PDCI-RDA à Bouaké?
Nous sommes choqués souvent quand nous voyons dans les journaux que les partisans du député Allou et d'autres personnes se battent avec des couteaux, des machettes. Nous disons non. Nous, nous n'avons pas besoin de prendre des machettes. Nous avons travaillé avant la crise et depuis le début de la crise jusqu'à présent. C'est ceux qui n'ont rien fait qui sont obligés aujourd'hui d'utiliser des machettes, de convoyer des militants d'une base à une autre pour essayer d'avoir quelque chose au niveau des élections. Nous, nous n'avons pas besoin de ça. A vous entendre parler, il y a un groupe au PDCI qui travaille contre votre groupe ?
S'il y a un groupe du PDCI qui travaille contre notre groupe ? Je voudrais rectifier. Il y a des personnes qui travaillent contre le PDCI. Et ces personnes, nous les connaissons. C'est qui ces personnes là ?
Ces personnes, nous les connaissons et nous savons ce qu'elles font dans cette ville de Bouaké. C'est ceux-là qui ne sont jamais venus ici. C'est ceux qui ont été les responsables élus, qui n'ont jamais fait face à la population. Nous regardons la télévision ivoirienne, nous voyons des comptes rendus sur la zone centre, Nord, Ouest. Nous voyons ce que les présidents des conseils généraux de ces zones-là font. Nous n'avons jamais vu quelqu'un ici d'un quelconque conseil général travailler au nom de Bouaké.
Parlez-vous du président du conseil général de Bouaké, M. Jean Claude Kouassi ?
Moi, je ne nomme personne. Je ne fais qu'un constat. C'est un constat que nous avons fait et nous le disons.
Qu'est-ce qui oppose aujourd'hui le père Allou Konan et le fils Jean Claude Kouassi ?
Je ne pense pas que quelque chose oppose le père au fils. Nous disons qu'ici le fils a été élu à un poste de président de conseil général. Il ne fait rien pour la population. Il n'est pas opposé à Allou. Il est opposé à sa population. Allou a un objectif, c'est de mettre le PDCI sur les rails à Bouaké. Allou n'est contre personne, Allou travaille pour le PDCI. Puisque nous sommes les animateurs de la structure que Allou a créée, nous travaillons pour le PDCI.
Il paraît que le doyen Allou a convoqué le président Jean Claude Kouassi chez le chef du canton Fari. Est-ce exact et qu'est ce que le député reproche au président du conseil ?
Nous n'avons pas cette information. Vous m'emmenez sur un terrain que je ne maîtrise pas. Si l'on soutient qu'il y a des clans au PDCI aujourd'hui à Bouaké, que diriez-vous ?
Je n'aime pas cette manière de parler. Mais, c'est cela la réalité
Moi, je dis qu'ici à Bouaké, il y a une équipe qui travaille pour le PDCI. Et il y a des personnes qui torpillent le PDCI. Voilà la réalité. Il n'y a pas de clans. Depuis le 26 mars 2003, en pleine crise, nous avons repris le travail. Une équipe travaille pour le PDCI, une équipe torpille le PDCI. Quand vous me parlez de clans, je suis désolé. Qu'est-ce qui explique les affrontements des samedi 14 et dimanche 15 avril 2007 ?
Les samedi 14 et dimanche 15, j'ai passé tout mon temps à travailler. J'ai mobilisé les militants. Nos candidats sont allés aux élections. Mais ceux qui ne pouvaient pas gagner sont venus avec des machettes. Ils ont convoyé des cars en disant qu'ils vont à des baptêmes ou à des mariages. A Broukro, à l'habitat, à Air France, à Nimbo fromager ils ont perturbé les élections. Votre correspondant a été séquestré à Broukro, moi j'ai été enlevé. En tant que responsable dans une école, j'ai fait ouvrir les classes pour que le vote ait lieu de 8h à 11h. Bien sûr, après avoir adressé une autorisation écrite aux responsables premiers de l'établissement. A 11h 15, j'arrive et je vois des individus arriver. C'est le premier vice-président du conseil général, c'est Mme la député Colette, M. Diabaté Mamadou, secrétaire général du quartier Sokoura. Ce dernier m'a pris à partie. Il a dit ce qu'il voulait dire. Il m'a menacé de mort. Il a proféré des injures. Nous n'avons pas réagi. Il a donné des instructions à des éléments des Forces Nouvelles qui m'ont embarqué manu militari et on m'a envoyé au poste de commandement des opérations (PCO). Nous apprenons après que M. Diabaté Mamadou, secrétaire de section sortant et candidat au poste de président de comité dans une section de Sokoura, serait le responsable de la sécurité des élections.
Qu'est-ce qu'il faut faire selon vous pour mettre fin à cette crise ?
Si nous sommes arrivés à ces évènements là, c'est que M. le délégué départemental n'a pas pris ses responsabilités. Donc il est le seul responsable. J'ai dit qu'il faut qu'il se départisse de certaines personnes autour de lui. Bouaké regorge de compétences. Son prédécesseur, Yéboué Lazare, a pris ses responsabilités.. La direction du parti doit prendre ses responsabilités. Elle sait qui fait quoi à Bouaké. Il y a une défaillance au niveau du délégué départemental. Il faut régler ce problème. Soit en enjoignant au délégué départemental des compétences intègres, loyales vis-à-vis du parti. Soit elle suspend le délégué départemental et elle met un intérimaire loyal jusqu'à ce qu'on tire au clair tous les problèmes. Je vous assure que le parti se porterait mieux.
Propos recueillis par Diarrassouba Sory
et Delmas Abib

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